À la suite du soutien du président Emmanuel Macron, de son parti La France insoumise (LFI) et d’autres formations politiques françaises, la députée d’origine gabonaise représentée en esclave dans le dernier numéro du magazine Valeurs Actuelles a également bénéficié de celui de la Fédération des étudiants gabonais de France (Fegaf) qui dénonce «un acte ignoble et raciste».
Au moment où la députée LFI de Paris dit songer à porter l’affaire en justice, divers soutiens lui sont apportés depuis la parution, le 28 août, dans le magazine Valeurs Actuelles d’un dessein la présentant en esclave. Des soutiens qui lui viennent aussi bien du président français Emmanuel Macron, du chef du gouvernement Jean Castex que de plusieurs personnalités et formations politiques françaises. À ces soutiens s’est ajouté ce lundi 31 août celui de la Fédération des étudiants gabonais de France (Fegaf) qui s’insurge contre cette nouvelle attaque contre la députée Française d’origine gabonaise Danièle Obono.
Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, la fédération assure en effet que l’élue «est la cible du racisme de l’extrême droite française depuis trois ans». Et si elle ne prévoit encore ni manifestation populaire ni descente dans les locaux du magazine qui a depuis présenté ses excuses, la Fegaf n’a pas condamné «un acte ignoble et raciste d’une presse aux antipodes des valeurs démocratiques et républicaines».
Danièle Obono victime d’un «acharnement médiatique» ?
Si le magazine conservateur a publié un récit de sept pages dans lequel il présente la députée originaire du Gabon, un collier en fer au cou, expérimentant «la responsabilité des Africains dans les horreurs de l’esclavage» au XVIIIe siècle, l’intéressée assure que ce n’est pas la première fois qu’elle fait l’objet de tels écarts dans la presse française notamment. Aussi, considère-t-elle la publication de Valeurs Actuelles comme «une souillure qui ne s’effacera pas», mais qu’elle considère surtout comme «l’aboutissement d’un acharnement médiatique» contre elle.