Nicole Assélé a été suspendue de ses fonctions de délégué général du Centre des libéraux réformateurs (CLR). Cette sanction d’une durée de 30 est assortie d’une demande d’explication. Son père, Jean-Boniface Assélé, lui reproche d’avoir violé l’article 31 des statuts du CLR, notamment en procédant à des installations des coordinations du parti à Libreville et à l’intérieur du pays.
Après plusieurs rappel à l’ordre à l’encontre de sa fille, délégué général du Centre des libéraux réformateurs (CLR), Jean-Boniface Assélé a décidé de sévir. Dans une décision datée du 26 août, le président du parti a suspendu Nicole Assélé de ses fonctions pour une durée de 30 jours, une sanction assortie d’une demande d’explication, a rapporté L’Union du 31 août.
Le 10 août, le fondateur de ce parti de la majorité avait déjà tapé du poing sur la table, pour condamner les récentes installations des coordinations du CLR par le délégué général adjoint, Alexandre Désiré Tapoyo. Une manière pour Jean-Boniface Assélé de recadrer sa fille. Un rappel à l’ordre qui n’a visiblement produit aucun effet, puisque l’installation des coordinations du CLR s’est poursuivie.
Ce qui a mis Jean-Boniface Assélé dans une colère noire. Ce dernier a purement et simplement décidé d’appliquer l’article 31 des statuts du CLR qui dispose en effet que «le Conseil politique est dirigé par un président, dénommé président en conseil, garant du respect des statuts et du règlement intérieur ; de l’intégrité et de l’unité du parti. A ce titre, face à toute violation grave des statuts et du règlement intérieur, ou à toute menace à l’intégrité et l’unité du parti, constatées par un moins 2/3 de ses membres, le Conseil politique peut prendre toute mesure conservatoire».
Suspendu au même titre que Nicole Assélé, Alexandre Désiré Tapoyo s’est défendu. «Toutes les personnes installées ont été nommées depuis novembre 2019 pour certains, avec l’aval du fondateur (…) Mes attributions ont été suggérées à la déléguée générale par le fondateur. Ma mission est claire, dès lors que tout a été validé lors du directoire de décembre 2019 auquel a pris part Jean-Boniface Assélé», a affirmé le délégué général adjoint. Ces explications suffiront-elles à faire reculer Jean-Boniface Assélé ? Rien n’est moins sûr.