Le ministre des Forêts et de l’Environnement, Lee White, poursuit sa tournée d’inspection et de contrôle des activités forestières et fauniques dans le centre du Gabon. Il a visité hier, jeudi 27 août, le hub de Lastourville dans la province de l’Ogooué-Lolo.
Le ministre a pu notamment observer in situ le processus de chargement et de stockage du bois mis en oeuvre dans cette plateforme logistique, faite pour stocker, gérer et transporter les bois transformés en conteneurs depuis les usines forestières jusqu’au Port d’Owendo dans une optique d’optimisation de l’acheminement.
Selon le ministre Lee White, les activités menées dans le hub de Lastourville permettent une meilleure productivité au Port d’Owendo qui n’a pas la capacité de stocker tout le bois en provenance de l’intérieur du pays. « Le fait d’évacuer les conteneurs en provenance de Lastourville permet d’alléger la capacité de stockage du port d’Owendo, de réduire les coûts et d’augmenter les exportations de bois. Cela permet aussi de travailler avec plus d’efficacité, notamment d’améliorer la rentabilité des entreprises et en fin de compte, de créer plus d’emplois », a-t-il déclaré.
Lee White s’est également rendu dans plusieurs usines de transformation de bois, notamment celles de la Société des Bois de Lastourville (SBL), de la Société des Bois de Koulamoutou (SBK) et de la Société des Parquets du Gabon (SPG). A cette occasion, le ministre a échangé avec leurs responsables sur l’impact de l’épidémie de Covid-19 sur l’industrie forêt-bois et les contraintes qu’elle fait peser sur les opérateurs forestiers.
« Le Président de la République, S.E Ali Bongo Ondimba, nous a instruit de relever un défi et d’y travailler fermement : celui de créer 30 000 emplois d’ici 3 ans. Nous avons une obligation de résultat et nous devons atteindre cet objectif. Nous sommes prêt à vous accompagner dans vos projets d’industrialisation et de passage vers la 2ème et vers la 3ème transformation », a rappelé Lee White.
« L’or vert a vocation à remplacer l’or noir »
Pour rappel, dans son discours prononcé à l’occasion du 60ème anniversaire de l’Indépendance du Gabon, le président Ali Bongo a affiché l’objectif de création de 30 000 emplois en trois ans dans le secteur du bois, en particulier dans la ZERP de Nkok (lire notre article).
Un objectif rendu possible par l’obligation à venir d’une troisième transformation des grumes avant exportation, a expliqué il y a quelques jours son porte-parole, Jessye Ella Ekogha (lire notre article).
D’ici une dizaine d’années, le Gabon entend substituer à son industrie pétrolière, polluante et faiblement créatrice d’emplois et de valeur ajoutée localement, l’exploitation durable du bois dont il est l’un des principaux producteurs mondiaux (lire notre analyse). « L’or vert a vocation à remplacer l’or noir », comme le dit un économiste gabonais dans une formule élégante.