Le Gabon, à l’instar des autres pays membres de l’Union africaine, a célébré le 25 mai 2014, la 51e journée mondiale de l’Afrique dont le thème était «l’agriculture et la sécurité alimentaire», un défi majeur pour ce continent en mutation.
Pendant les vingt quatre dernières heures, le continent a focalisé l’attention du monde, non pas à cause des guerres, des attentats ou de la pauvreté qui sévit dans certaines zones de son espace géographique, mais pour la commémoration de sa journée mondiale, jour anniversaire de la signature des accords de l’OUA (Organisation de l’Unité africaine), le 25 mai 1963.
Le Gabon par l’entremise du ministre délégué des Affaires étrangères, Dieudonné Nzengué n’a pas souhaité rester en marge de ce jour anniversaire du projet d’unification de l’Afrique à travers la création d’une institution propre à elle et pour elle. Ainsi à l’occasion de la 51ème journée, placée sous le thème de «l’agriculture et la sécurité alimentaire», les autorités gabonaises ont réaffirmé leur volont de «vaincre la faim et la malnutrition», affichée lors du lancement au Gabon du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad).
«Notre pays, en dépit de ses potentialités agricoles exceptionnelles, n’est pas encore parvenu à atteindre son autosuffisance alimentaire. La contribution du secteur agricole à la richesse nationale reste modeste», a reconnu le ministre délégué des Affaires étrangères dans sa déclaration de circonstance et d’indiquer que, «déterminé à inverser cette tendance et à réduire l’impact de la flambée des prix des denrées alimentaires sur le pouvoir d’achat des populations gabonaises, le gouvernement, sous l’impulsion de son excellence Ali Bongo Ondimba, président de la République, a fait de la promotion de l’agriculture et de la lutte contre l’insécurité alimentaire, un des axes prioritaires de sa politique, qu’est le pilier «Gabon vert», du PSGE».
«Afin de s’associer à la dynamique continentale de mise en valeur du potentiel agricole, le Gabon a souscrit, en 2013, au pacte du PDDAA. La signature dudit document a marqué le lancement du processus d’élaboration du plan national investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnelle, cadre de référence des investissements dans le secteur», a rappelé Dieudonné Nzengué.
L’Afrique est considérée à juste titre comme le berceau de l’humanité, à l’origine d’un grand nombre de peuples, de langues, de religions et de traditions. Toutefois, ce tableau ne saurait camoufler le phénomène de la pauvreté qui l’accable et qui fait d’elle la détentrice du record du PIB par habitant est le plus bas du monde. L’endettement des pays reste très lourd faute d’un développement économique harmonieux. La pénurie en eau potable demeure un sujet de préoccupation et ses conséquences sur la santé des populations sont importantes. Le SI et le paludisme pour leur part font de réels ravages et le continent africain présente le plus fort taux de séropositivité au monde.
