Face au mutisme du ministre de l’Economie et de la relance, le Syndicat modèle de l’économie gabonaise de la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale (Symega DGEPF) a sollicité, le 24 août, l’intervention du Premier ministre pour une sortie de crise au sein des régies financières.
En grève depuis le 27 juillet pour revendiquer des meilleures conditions de vie et de travail, le Syndicat modèle de l’économie gabonaise de la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale (Symega DGEPF) sollicite l’intervention du Premier ministre. «Nous, agents de la Direction générale de l’Economie et de la politique fiscale, nous sollicitons le concours de Mme le Premier ministre chef du gouvernement, en vue de la résolution définitive de la situation de crise qui prévaut actuellement au sein de notre administration», a déclaré le président du Symega DGEPF.
Lors d’un point presse le 24 août, le syndicat a rappelé quelques points qui fâchent, notamment la mauvaise électrification des locaux, la présence des acariens et de l’amiante dans les bureaux, à l’image du service de documentation et de publication aux allures «de dépotoir des temps modernes», a affirmé le président du Symega DGEPF,
Judicaël Mbadinga Bissagou et les siens dénoncent également l’obsolescence du matériel et équipements de bureau ; un ascenseur hors d’usage depuis 10 ans ; l’insuffisance de bureaux. «Au plan social, nous relevons la faible considération du travail effectué par les économistes que nous sommes au sein de notre département ministériel ainsi que la perte de nos droits acquis» a-t-il affirmé. Le syndicat appelle au rétablissement de la Prime de performance budgétaire (PPB), au regard de l’imposition d’une décote de 37,8% depuis 2015. Il met également l’accent sur la nomination ou confirmation des chargés d’étude, des chefs de service, des directeurs adjoints et des directeurs et appelle à l’intégration des agents stagiaires, catégorie du personnel ayant un statut vulnérable et précaire. «Au regard du mauvais traitement dont sont l’objet les agents de la DGEPF, nous décidons à ce jour de rompre le silence dû à l’absence de réponses à nos multiples correspondances et autres sollicitations auprès du ministre de l’Economie et de la relance», a dit Judicaël Mbadinga Bissagou.
La vocation de la DGEPF est de veiller, entre autres, à la stabilité du cadre macroéconomique et budgétaire du pays, à l’élaboration des prévisions à court terme du Produit intérieur brut ; à la régulation de l’activité des transferts des fonds par la délivrance des autorisations de sortie de capitaux vers l’étranger.