Hormis les dépenses consenties depuis le mois de mars dans le domaine de la santé, pour faire face au Covid-19, le département de l’Éducation est celui qui grève le plus le budget de l’État gabonais, en raison du nombre croissant des effectifs des agents estimés à plus d’une vingtaine de milliers, et qui coûtent plus de 50 milliards de FCFA chaque trimestre.
Vacances ou pas, l’éducation est le département qui coûte le plus cher à l’État gabonais depuis longtemps et encore plus ces dernières années. Si depuis le mois de mars avec l’arrivée du coronavirus au Gabon, l’Etat a consenti d’importants moyens financiers et matériels au profit de l’administration sociale (santé et sécurité sociale), les fonctionnaires de l’administration de l’Education n’ont en réalité rien à envier aux autres. Ils continuent d’être les plus budgétivores au regard des chiffres de la direction générale du Budget et des Finances publiques (DGBFIP).
Au premier trimestre 2020 par exemple, enseignants et personnels administratifs de l’Education ont coûté 51,6 milliards de FCFA à l’État, soit une augmentation de 1,7% par rapport à la même période en 2019. Ils coûtent donc bien plus au contribuable que les pouvoirs publics dont la solde permanente en fin mars dernier était de 41,1 milliards de FCFA, selon la même source.
Les effectifs augmentent
Selon la direction générale de l’Économie et de la Politique fiscales (DGEPF), la présence du département Éducation en haut du Top 3 des administrations les plus budgétivores du pays s’explique principalement par le nombre des effectifs, après la revalorisation salariale dont ont bénéficié les acteurs du secteur, il y a quelques années. À l’Éducation, le nombre de nouvelles arrivées à la solde n’a visiblement pas fini d’augmenter. De 24 054 au premier trimestre 2019, l’effectif des agents de ce département s’est établi à 24 606 à la même période en 2020, soit une hausse de 2,3%.
Après le confinement, et alors que les établissements étaient fermés depuis mars, les fonctionnaires du secteur ont continué de percevoir leurs salaires. Les chiffres actualisés ne devraient donc pas être trop différents de ceux déjà rendus publics par la DGEPF.