Patrick Mouguiama-Daouda, Jessye Ella Ekogha, Yeo Sihifowa, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, Jean Victor Mouang Mbading, Kongossanews… Les tops et les flops cette semaine au Gabon

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Publié le lundi 24 aout 2020 | LaLibreville.com

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Patrick Mouguiama-Daouda

Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.

LES TOPS

Patrick Mouguiama-Daouda. Nommé le 18 juillet dernier à la tête d’un super ministère alliant Education nationale et Enseignement supérieur, une première, celui-ci a lancé jeudi avec succès les épreuves du Baccalauréat qui se déroulent cette année dans un contexte très particulier en raison de l’épidémie de Covid-19. Les 39 220 candidats, à qui nous souhaitons bonne chance, sont notamment astreints au port du masque.

Jessye Ella Ekogha. Le porte-parole de la Présidence s’est livré cette semaine à un Facebook live consacré au décryptage du long discours (25 minutes) du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba prononcé à l’occasion du 60ème anniversaire de l’Indépendance du Gabon. Un exercice qui en rebute plus d’un mais dans lequel Ella Ekogha, rompu à l’usage des réseaux sociaux, excelle. Au-delà, c’est lui qui a chapeauté la communication ayant entouré les festivités du 17 août dernier, jugée particulièrement réussie en dépit d’un contexte rendu difficile par l’épidémie du Covid-19.

Yeo Sihifowa. Le jeune informaticien ivoirien qui avait été appréhendé dans la nuit du 31 août 2016 au QG du candidat malheureux de la présidentielle de 2016, a été condamné vendredi à 5 ans de prison dont un avec sursis par le tribunal correctionnel de Libreville. Une peine couverte par sa détention préventive. Il sera donc libre le 13 septembre prochain. A l’énoncé du verdict, Sihifowa s’est dit soulagé. S’il a remercié les autorités judiciaires gabonaises, il s’est bien gardé de mentionner le nom de son ex-employeur Jean Ping dont ses proches rappellent qu’il n’a a aucun moment apporté le moindre soutien, ni financier ni moral, au jeune informaticien.

LES FLOPS

Jean Gaspard Ntoutoume Ayi. Ce cadre de l’Union nationale est à couteaux tirés avec le président du parti, Zacharie Myboto, et son entourage. La raison ? Il a publié en début de semaine sous alias sur le site Gabon Review une tribune au vitriol dans laquelle il s’en prend vertement à Jean Ping, un allié de Myboto. Rebelote quelques jours plus tard, dans une interview donnée à Gabon Infos, il a, selon plusieurs responsables de l’UN, critiqué l’héritage de feu André Mba Obame, l’un des fondateurs de l’UN. Des tensions exacerbées par la course à la succession de Myboto à la tête de de l’UN et par la volonté de se positionner dans la perspective de la présidentielle de 2023.

Jean-Victor Mouang Mbading. Le premier Secrétaire du Mouvement d’émancipation socialiste du peuple (MESP) a outrancièrement critiqué le gouvernement au sujet de la dépénalisation de l’homosexualité. « Le Gabon s’est mis à la tête de l’Afrique des singes. Le Gabon est à l’avant-garde sur ces questions de l’Afrique des singes pour avoir singer ce que l’occident demande contre nous », a-t-il déclaré. Des propos plus que déplacés, aussitôt critiqués par de nombreux internautes gabonais pour leur tonalité à la fois homophobe et raciste.

Kongossanews. Pour avoir publié le 17 août dernier un article dans lequel il affirmait que le chef de l’État gabonais était « de plus en fou », le site d’information en ligne a été sanctionné mercredi par la Haute autorité de la communication. Il est suspendu de publication pour un mois. Une sanction que beaucoup estiment toutefois trop légère en raison de la gravité des propos et des standards africains et internationaux en la matière.

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