Le Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) est pris d’assaut par les Gabonais économique faibles (GEF) qui souhaitent bénéficier de la prise en charge gratuite de leur ticket modérateur, rendu possible grâce au fonds crée par Ali Bongo. Une mesure qui expire dans un mois.
Depuis la reprise régulière de ses activités le 7 août, le bureau des entrées et tarification du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) ne désemplit pas. Selon les statistiques de l’hôpital, près de 70% de Gabonais économiquement faibles (GEF) viennent en consultation et sont hospitalisés au CHUL.
Une affluence en rapport avec mesure du chef de l’Etat. Le 17 avril, Ali Bongo a mis à disposition 2,1 milliards de francs CFA, sur fonds propres, pour soutenir pendant une période de six mois les populations les plus vulnérables pendant la crise du Covid-19. L’intégralité de cette somme est dédiée exclusivement à la prise en charge gratuite et universelle du ticket modérateur des GEF.
Or, le CHUL, un des établissements prenant en charge ce ticket modérateur, a été réquisitionné entre mai et juillet dans le cadre de la stratégie nationale de riposte contre le Covid-19. Sur cette période, l’établissement n’assurait plus ses activités régulières, dont l’accueil des malades «normaux» y compris les GEF.
Avec le retour normal des activités au sein de l’hôpital, celui-ci est donc pris d’assaut par les GEF, engagés dans une course contre la montre car «hantés par la fin de la mesure présidentielle», prévue fin septembre. Cette mesure sera-t-elle prolongée en raison des trois mois de réquisition du CHUL ? A Ali Bongo d’en décider.