Président directeur international des ministères Christ révélé aux Nations (CRN) et président du parti politique Le Gabon nouveau, Mike Jocktane a prononcé un discours à l’occasion du soixantième anniversaire de l’indépendance du Gabon. L’homme qui estime que le Gabon est une famille capable d’établir sa propre souveraineté par la transmission de ses us et coutumes à la jeune génération, appelle à décréter le combat pour une nouvelle souveraineté aussi bien culturelle que politique.
Lors de son discours à l’occasion de la célébration des 60 ans d’indépendance, Mike Jocktane a affirmé que le 17 août devait être pour chaque Gabonais l’occasion de célébrer la joie d’être un peuple libre de décider de son destin, de goûter à sa souveraineté politique, de célébrer sa souveraineté culturelle et son identité collective. Toutefois, le pays fait «face à un délitement sans précédent». «Un délitement de nos valeurs morales et culturelles. Un délitement de notre dignité qui devrait être reconnue et garantie à chacun» a-t-il déclaré, s’adressant à «la famille gabonaise».
«Oui, nous avons souffert, cette année. Nous avons parlé et nul ne nous a écoutés», a-t-il soutenu. «La morale et l’éthique ont été jetées aux orties. Notre identité culturelle et bantu a été sans vergogne reniée», a-t-il argumenté arguant qu’au-delà de tout, cette famille puise sa force de son identité, sa terre et sa nature. «En faisant cela, nous la protégeons des évolutions et des mœurs que d’autres cultures choisissent pour elles-mêmes, d’autres peuples pour eux-mêmes en toute liberté. Nous avons droit à la même souveraineté», a-t-il lâché.
Appel à l’exercice de la souveraineté
Mike Jocktane exige le rétablissement plein et entier de la souveraineté gabonaise. A travers son discours souverainiste, il plaide pour la restauration d’une identité perdue. «Pour retrouver le chemin de notre identité culturelle, et donc de notre fierté et dignité nationale, il nous faut bien décréter le combat pour une nouvelle souveraineté culturelle», a-t-il soutenu. La souveraineté culturelle, dit-il, va de pair avec la souveraineté politique au point d’en être un élément crucial. Combattre pour cette souveraineté culturelle, consisterait à affirmer qu’aucun acteur international, ne peut imposer sa vision de l’organisation de la société gabonaise au Gabon qui depuis 60 ans déjà, est un Etat souverain. «Que des partenariats des relations, des accords se développent, très bien ! Mais cela ne doit jamais signifier la réduction des valeurs culturelles à une norme unique qui importerait chez nous des us et coutumes qui n’ont rien à voir avec notre culture, notre identité» a-t-il affirmé, notant qu’il n’y a qu’une loi au Gabon.
«Sans aucun complexe, nous revendiquons, nourrissons, chérissons et défendons notre identité collective. C’est tout sauf un enfermement ou un rejet de l’autre et de la différence, tel que l’on voudrait nous le faire croire», a indiqué Mike Joctane qui défend le redressement moral, la promotion et la protection de l’identité gabonaise, la protection de la famille. «Le combat pour la reconquête de notre souveraineté culturelle et politique n’attend pas les échéances électorales. Et ce mouvement ne peut dépendre de ces échéances. Un tel acte nécessite un mouvement de fond, populaire, qui appartient dans le temps et dès maintenant à chacun et chacune» a-t-il appuyé, insistant sur la nécessité d’entamer une œuvre de reconstruction de cette «grande famille». «Pour cela, Nous annihilerons les égos personnels par une démonstration de solidarité, nous combattrons la traîtrise des élites par un patriotisme exemplaire, nous restaurerons notre identité culturelle en la dépoussiérant de tout texte inique. Enfin, unis dans une parfaite concorde, nous élèverons l’étendard de notre magnifique pays», a-t-il conclu.