Contrairement aux tests salivaires, les tests PCR qui consistent à enfoncer une tige de 15 cm dans la narine pour déterminer si la personne dépistée est infectée par le Covid-19 ou non sont jugés dangereux par des internautes qui craignent des lésions au cerveau. Des virologues expliquent.
Dans sa stratégie de lutte et de riposte contre le Covid-19, le Gabon, comme de nombreux pays à travers le monde ont opté pour le dépistage massif de sa population. À ce jour, au total, plus de 102 000 tests ont été réalisés à travers le pays, qui ont permis de déterminer à 8 270 le nombre de personnes ayant été infectées par le virus depuis le mois de mars. Seulement, en dépit du nombre sans cesse croissant des personnes dépistées, beaucoup hésitent encore à franchir le pas, craignant pour leur cerveau.
Ces dernières semaines, en effet, plusieurs internautes ont émis des craintes quant aux tests PCR pratiqués dans leurs pays, à l’instar du Gabon. Ceux-ci, qui consistent à enfoncer un grand coton-tige de 15 cm dans la narine pour déterminer si la personne dépistée est infectée par le Covid-19 ou non sont susceptibles d’abîmer la barrière hémato-encéphalique, la dernière cloison avant le cerveau.
Sur une vidéo postée sur la plateforme YouTube, devenue virale sur les réseaux sociaux, l’auteur canadien prétend que cette lésion provoquerait de l’autisme, des cancers, des AVC, de la schizophrénie, des convulsions, etc.
Les tests PCR sont fiables et pas dangereux !
Si le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus au Gabon (Copil) n’a pas encore officiellement réagi sur ces craintes, lors des précédentes conférences de presse, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, aujourd’hui ministre de la Santé, n’avait pas manqué d’affirmer que les tests PCR sont actuellement les plus fiables pour déterminer de l’infection ou non au Covid-19.
En France où ces craintes ont été les plus véhiculées, les experts assurent que celles-ci n’ont pas lieu d’être. Virologue au CHU de Toulouse, le Dr Stéphanie Raymond y voit «une fake news». «On ne perce aucun tissu. On ne fait que frotter contre une paroi existante», explique-t-il chez nos confrères de Franceinfo.
Selon les médecins, l’utilisation des écouvillons, ces grands cotons-tiges, se justifie dans la mesure où c’est au fond de la cavité nasale que le virus se reproduit. Ce qui fait donc que les tests PCR sont d’une fiabilité de 80 à 90% contre 60 à 70% pour les tests salivaires.