En vue d’une meilleure utilisation de l’argent public par les différents services, collectivités locales et organismes bénéficiant de son financement, l’État gabonais envisage de créer dans bientôt l’Autorité nationale de vérification et d’audit, un organe indépendant chargé d’assurer le contrôle de la dépense publique.
Près de 11 ans après son rattachement aux services du Premier ministre et huit ans après la signature du décret censé en faire un organe à part entière donc détaché de l’autorité du chef du gouvernement, le Contrôle général d’État a vécu. Le Conseil des ministres a adopté en effet, vendredi 14 août, le projet d’ordonnance portant suppression du décret qui crée et organise ce service. Cette suppression, explique le communiqué du Conseil des ministres, «est consécutive à la création de l’Autorité nationale de vérification et d’audit».
L’État gabonais envisage donc de se doter d’un organe «indépendant» en ces temps de crise économique accentuée par la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19. L’objectif étant de veiller davantage à une utilisation rationnelle de l’argent public.
Porté par Denise Mekam’ne, la ministre d’État aux Relations avec les institutions constitutionnelles et les autorités administratives indépendantes, le projet de création de l’Autorité nationale de vérification et d’audit «procède d’une volonté politique de doter le gouvernement d’un organe qui vient en appui aux institutions étatiques et veille à la bonne gestion des biens et des ressources financières publiques».
Dans les faits, précise le Conseil des ministres, cet organe indépendant aura «pour mission de vérifier et d’auditer les services de l’État, les collectivités locales et les organismes recevant des concours financiers et matériels de l’État».