L’Union : Vous êtes le liquidateur de l’Agence nationale de gestion et d’exploitation des infrastructures sportives et culturelles (ANAGEISC). Vous étiez récemment à Oyem avec les responsables de l’Office national du développement du sport et de la culture (ONDSC). Quel était le but de cette mission ?
Jean-Frédéric Ndong Ondo : De façon schématique, lorsque vous liquidez, vous avez le passif et l’actif. Ça permet de faire l’inventaire, afin de connaître comment la société a marché. Le gouvernement de la République m’a fait l’honneur de me désigner comme liquidateur de l’ANAGEISC. J’en suis conscient et heureux. Je souhaite faire un travail le plus professionnel possible. Pour y arriver, il faut regarder ce qui s’est passé. Le stade Engong d’Oyem est une grande arène, qui a bénéficié du professionnalisme de la partie chinoise dans sa réalisation. Ce stade a eu énormément de matériel. Ce stade fait partie des dossiers que nous devons traiter dans le cadre de la liquidation. Dans cette optique, notre mission consistait à faire l’inventaire de tout le matériel du stade. Vu de l’extérieur, ça peut paraître quelque chose de simple. Il y a énormément de matériel. Le stade a été mis négativement sur la place publique, par l’incendie criminel du salon VIP et le vol qui s’y sont déroulés il y a quelques semaines. Mais ce temple du football renferme d’autres choses plus importantes. Il nous appartient de regarder et de voir exactement ce qui s’est passé à l’intérieur.
Hier, c’était l’ANAGEISC. Aujourd’hui, on parle de l’ONDSC. Qu’est-ce qui va réellement changer ?
De manière générale, je crois qu’il va falloir que nous nous attelions sur le mode de gestion. Ce n’est pas forcément les individus. Mais la façon de gérer nos infrastructures sportives. Ça peut changer si d’aventure nous mettons à disposition un bon cahier de charges. Nous avons l’ANAGEISC qui a fonctionné et qui, pendant cinq ans, a géré ce patrimoine. Et, nous allons partir sur la base d’un nouveau mode de gestion, mis en place par l’Office national du développement du sport et de la culture (ONDSC). Mais, entre les deux, il faudrait que la transmission soit saine. Que l’ONDSC ne soit pas encore là pour régler les problèmes que devait résoudre l’ANAGEISC. J’ai déjà fait un rapport intermédiaire au gouvernement, dans lequel nous avons décelé ce qui n’a pas marché. Il appartient à mon mandataire, qui est le gouvernement, d’en tirer toutes les conséquences. Il appartiendra également à l’Office national de développement du sport et de la culture, de lire ce rapport. Dans celui-ci, nous avons clairement illustré les choses qui n’ont pas marché.