Le gouvernement gabonais a dépensé depuis mi-avril la somme d’un milliard de francs CFA pour alimenter en antirétroviraux les Centres de traitement ambulatoire (CTA) qui assurent la prise en charge des personnes vivant avec le VIH.
La décision a été confirmée à l’issue d’une réunion, dont l’objet était de faire le point sur l’approvisionnement en médicaments dans les CTA, entre le ministre de la Santé, le Dr Guy-Patrick Obiang Ndong, la directrice du Programme de lutte contre les infections sexuellement transmissibles, le Dr Raïssa Okouyi Ndong, des membres chargés du Programme national de Lutte contre le Sida et des responsables du Centre de traitement ambulatoire.
Selon plusieurs sources médicales, la commande d’antirétroviraux pour 1 milliard de FCFA a été effectuée mi-avril sur décision du chef de l’Etat qui a souhaité que ces médicaments soient gratuits. Une première livraison a eu lieu en juin, une seconde en juillet et une troisième, il y a quelques jours à peine, début août.
Les autorités gabonaises ont tout fait pour éviter qu’il y ait rupture de stock dans un contexte marqué par la crise du Covid-19 qui a rendu plus compliqué le processus d’achat/acheminement, allongeant sensiblement les délais par rapport à d’habitude.
Au ministère gabonais de la Santé, on se veut catégorique. « Il n’y a pas et il n’y aura pas rupture de stocks d’antirétroviraux pour les personnes atteintes du VIH/Sida », indique une source haut-placée au sein du cabinet du ministre.
Le Gabon est l’un des pays d’Afrique qui lutte avec le plus de constance contre le VIH/Sida. Cette semaine, le ministre des Affaires sociales et des Droits de la femme, Prisca Nkoho, épouse Nlend, a annoncé que l’ONUSIDA a dégagé une enveloppe d’environ 83 millions de FCFA (150 000 dollars) pour sensibiliser contre le SIDA d’ici fin 2020 dans 3 des 9 provinces du pays.