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Gabon : Le conseiller Afrique de Jean-Luc Mélenchon estime Jean Ping et l’opposition incapables de remporter la présidentielle en 2023
Publié le samedi 8 aout 2020  |  LaLibreville.com
Jean-Luc
© LaLibreville.com par DR
Jean-Luc Mélenchon, présidant du parti politique français « La France insoumise »
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Dans une interview accordée au journal La Loupe, le conseiller Afrique du parti politique français « La France insoumise », présidé par Jean-Luc Mélenchon, Patrice Finel, a vertement critiqué les partis de l’opposition gabonaise qui, explique-t-il, sont à la fois atones, marginalisés et incapables de s’unir.

C’est bien connu. Les coups les plus rudes viennent souvent de son propre camp.

Observateur averti, bien que partisan, de la vie politique gabonaise, proche de Jean Ping et des opposants de tout poil, Patrice Finel n’a pas de mot assez dur à l’encontre de l’opposition gabonaise qu’il juge incapable de réaliser l’alternance en 2023.

Dans une interview accordée cette semaine au journal La Loupe, le conseiller Afrique du parti politique français « La France insoumise », présidé par Jean-Luc Mélenchon, n’y va pas par quatre chemins. « L’opposition politique paraît atone, marginalisée et a des difficultés à s’unir », déclare Patrice Finel.

Pour Jean Ping et ses acolytes, dont l’unique soutien extérieur est précisément la France Insoumise, le coup est d’autant plus rude qu’il est asséné par un de ses soutiens habituels.

Pour Patrice Finel, convaincu que l’opposition, et Jean Ping en particulier, n’est pas en mesure de remporter l’élection présidentielle de 2023, la seule véritable force d’opposition au Gabon serait… la confédération syndicale Dynamique Unitaire dirigée par Jean Rémy Yama, quitte à assumer ouvertement un mélange des genres entre activités politiques et syndicales. Ce dont DU s’est, à grand peine, toujours défendu.

Un boulevard pour Ali Bongo Ondimba

Quoi qu’il en soit, le jugement de Patrice Finel rejoint celui de la très grande majorité des observateurs sur le Gabon. Très contesté à l’intérieur du pays à la fois par les vieux barons et la jeune garde de l’opposition et dépourvu de tout soutien significatif à l’extérieur, Ping risque d’être cantonné au rôle de faire-valoir lors de la prochaine présidentielle prévue en 2023. Ce, d’autant plus que l’ex-bras droit du président Omar Bongo sera alors âgé de 81 ans. Et comme aucune autre figure de l’opposition, elle-même très divisée, n’émerge véritablement pour le remplacer, c’est un boulevard qui s’offre au PDG et à son candidat naturel : l’actuel président Ali Bongo Ondimba.
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