Au cours de la session du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) qui s'est tenue, mardi dernier, au palais du Bord-de-mer, sous la présidence du chef de l'État, Ali Bongo Ondimba, président du CSM, la Garde des Sceaux, Erlyne Antonella Ndembet épouse Damas, Premier vice-président du CSM, a souligné "la nécessité d'envisager le recrutement de nouvelles promotions de magistrats pour pallier le déficit actuel".
Cette situation, a-t-elle relevé, consécutive à l'absence de recrutement de magistrats depuis bientôt trois ans, entraîne d'importants déséquilibres dans l'affectation des personnels au sein des différentes juridictions. Plusieurs acteurs du système judiciaire et, au-delà, de nombreux justiciables partagent cette préoccupation de la ministre de la Justice. Tant le déficit en personnel a des incidences plus ou moins grandes sur le fonctionnement et le rendement de l'appareil judiciaire.
À cet égard, les récriminations des justiciables sont nombreuses. Les partenaires sociaux, eux, pointent du doigt très souvent la charge de travail sous laquelle croulent les magistrats, accentuée par la mise sur pied de nouvelles juridictions (tribunaux du commerce, du travail et des mineurs, etc.). D'où la nécessité de recruter des personnels bien formés à même de s'adapter aux évolutions et aux exigences en matière de justice. Laquelle, a indiqué la Garde des Sceaux, "est adossée dans le Plan stratégique Gabon émergent à un certain nombre d'activités dont les principales sont la vulgarisation du droit, la modernisation et le renforcement de la crédibilité de notre système judiciaire et la diversification de l'offre juridictionnelle en direction de nos compatriotes".