En 1960, la croissance régulière de Libreville avait amené le gouvernement gabonais à solliciter la SEEG et Electricité de France (EDF) pour rechercher, à proximité de la capitale, un site pouvant abriter l’aménagement d’un complexe hydroélectrique d’une capacité de production adaptée aux besoins d’un pays jeune, à l’aube de son développement industriel et économique.
La prospection des ingénieurs fixa le choix sur les chutes de Kinguélé situées en pleine forêt équatoriale, sur le cours de la rivière Mbei (100 km à l’est de Libreville), dans la région des Monts de Cristal. Le 12 septembre 1969, le défunt président de la République, Omar Bongo Ondimba, y posa la première pierre des travaux de construction.
Premier barrage électrique du Gabon, Kinguélé est composé de 4 groupes d’une puissance totale de 60 MW, d’un poste de transformation de 90 kV et d’une ligne de transport de 71 km de long dont le parcours est exclusivement en forêt. Quelque temps après, le barrage de Tchimbélé a, à son tour, été construit pour soutenir la production électrique de celui de Kinguélé.