Les leaders du Syndicat national des établissements de crédits (Synec) ont procédé, le 23 mai 2014, en présence du secrétaire général de la Cosyga, Martin Allini, du directeur du travail et de la réglementation, Charles Ebane Zeng, et du chef de service départemental du travail de Libreville, Jean Claude Mouckagny, à la remise officielle du projet de convention collective des banques et établissements de crédits à l’huissier de justice chargé de le transmettre au patronat gabonais.
Après trente ans de fonctionnement sous la mouture de la convention collective de 1984, qui n’était plus en phase avec les lois de la République gabonaise, les employés des banques et établissements de crédits du Gabon ont décidé, comme un seul homme, sous l’impulsion des délégués, de réviser de fond en comble les différentes clauses qui régissaient les conditions de travail des salariés de ce secteur sensible et stratégique pour le développement du pays.
«Ce vendredi 23 mai va faire date pour la bonne raison que c’est aujourd’hui et seulement aujourd’hui que nous allons remettre, à qui de droit, la copie de votre projet de convention révisée. Cette cérémonie contient à mon sens, beaucoup de symboles, notamment celui du courage, de l’anticipation, de l’union, car vous êtes les premiers au Gabon à matérialiser le slogan selon lequel l’union fait la force», s’est félicité le secrétaire général de la Cosyga, Martin Allini.
Ainsi, à l’issue des six mois de travaux consacrés à la proposition d’une nouvelle version qui cadre avec les aspirations du pacte de solidarité prônée par le président Ali Bongo Ondimba en janvier 2014, le Sytec s’est résolu à transmettre le 23 mai dernier le projet de convention collective à qui de droit afin que ce texte réglementaire définissant le statut des employés du secteur bancaire entre en vigueur à compter du 1er janvier 2015.«Aujourd’hui l’histoire de notre pays retiendra de cette journée, une action noble qui marque l’emprunt de notre détermination à définir le type de banque dans laquelle doit être garanti notre avenir et nos carrières pour les dix prochaines années», a estimé le secrétaire général du Sytec, Jean Joseph Koumba koumba.
Pour les employés des banques et établissements de crédits du Gabon, les négociations qui s’ouvriront sous peu autour de l’organisation patronale, l’APEC et le Synec, devront permettre de finaliser la nouvelle convention collective adapter au nouvel environnement économique national et international pour préparer l’avènement d’un climat social serein, stable, apaisé, durable et favoriser la compétitivité de ces entreprises.
«La nouvelle convention collective constitue un progrès important sur des points fondamentaux. Elle apporte plus de transparence et définit des critères qui laissent le moins de place possible aux décisions arbitraires, entre autres : avant la distribution des gratifications de fin d’année, l’employeur aura l’obligation de communiquer sur la part des résultats qui seront affectés aux gratifications, mais également sur la proportion qui sera réservée au comité de direction et celle qui sera réservée aux autres salariés. Donc ce ne sera plus une surprise au lors des fêtes de fin d’année où l’on déclare publiquement que le montant est de tant…», aprécisé le président du délégués du personnel de la Sytec, Georges Meye.