Dans une lettre ouverte publiée 2 août, un conseiller municipal de Mimongo du Parti démocratique gabonais (PDG) interpelle le ministre des Travaux publics sur l’état du réseau routier dans le département de l’Ogoulou (Ngounié). Selon Claude Médard Pangou, le réseau routier y est caractérisé par «les bourbiers volcaniques, les collines glissantes, les ponts de l’incertitude, les ravins de la mort, etc.»
Informée d’une hypothétique visite du ministre en charge des Travaux publics dans le département de l’Ogoulou, dans la Ngounié, la ville de Mimongo en profite pour attirer l’attention du membre du gouvernement sur certaines réalités. Dans une lettre ouverte publiée sur Facebook le 2 août, Claude Médard Pangou, conseiller municipal de Mimongo pour le compte du Parti démocratique gabonais (PDG), a notamment interpellé Léon Bonda Balonzi sur l’état du réseau routier dans le département.
«Je suis persuadé que cette visite, si cela est avérée, aura pour principal but de faire le constat sur l’état de la route», a affirmé Claude Médard Pangou dans sa lettre ouverte. Ce dernier regrette cependant que cette visite ne se passe pas en saison de pluie. «Monsieur le Ministre, en cette période de saison sèche, le réseau routier apparaitra à vos yeux un peu plus accessible. Ce qui ne sera qu’un leurre (…) Par exemple, les deux heures environ de route que vous ferez probablement entre Mouila-Mimongo vous donneront l’impression d’un voyage aisé, alors qu’en saison de pluie, nos braves et téméraires routiers font six heures de route, sinon plus, et parfois en y passant des nuits à la belle étoile à cause des bourbiers et autres collines glissantes», a-t-il ajouté.
«Bourbiers volcaniques», «ravins de la mort»
Le département de l’Ogoulou est composé de cinq axes routiers. Il s’agit de Mouila-Mimongo-Carrefour Iboundji (route Koulamoutou), Mouila-Mimongo-Dibassa (route mbigou), Mouila-Etéké-Massima, Mouila-Etéké-Ovala et Lébamba-Bilengui-Yéno. Des tronçons routiers tous en piteux état, encore plus en saison des pluies. Claude Médard Pangou a ainsi espéré que les techniciens et ingénieurs du ministre des Travaux publics l’édifieront sur «l’arsenal technique nécessaire à l’éventualité du financement de ces travaux routiers».
Natif de Mimongo, Claude Médard Pangou espère également que la visite de Léon Bonda Balonzi ne se limitera pas à cette localité, afin que ce dernier puisse voir «la route devenue piste de sanglier, les bourbiers volcaniques, les collines glissantes (patinoire d’automobiles), les ponts de l’incertitude, les ravins de la mort, etc.», dans tout le département de l’Ogoulou.
Exaspérées par l’état de la route, les populations de Mimongo avaient organisé en novembre 2019 un mouvement pacifique de protestation pour attirer l’attention des pouvoirs publics. Un mouvement qui avait notamment irrité les cadres PDG de la localité. «Votre visite, mais surtout les retombées de celle-ci, va donc susciter à nouveau de l’espoir et un regain de confiance à l’endroit du gouvernement et du président Ali Bongo», a conclu Claude Médard Pangou.