Selon les cas, il est reproché à ces militants de n’avoir pas apporté un soutien massif au vote de la Loi portant sur le nouveau Code pénal, des écarts de langage et l’activisme débordant sur les réseaux sociaux.
La sentence est tombée ce samedi 1er août 2020 dans les rangs du Parti démocratique gabonais (PDG) telle un couperet. Vingt-cinq cadres de cette formation politique ont été sanctionnés pour indiscipline. Cette décision a été rendue publique au cours d’un point de presse du président de la Commission permanente de discipline du parti au pouvoir, Cyriaque Mvourandjiami. Dans les faits, il est reproché aux parlementaires du PDG d’avoir voté contre ou de s’être abstenus lors du vote sur la loi portant nouveau Code pénal dépénalisant l’homosexualité. L’on se souvient qu’en juin dernier, à l’Assemblée nationale, 24 députés sur les 48 que compte le PDG ont voté contre. Alors qu’au Sénat, l’on a enregistré 59 voix pour et 17 contre, 4 abstentions et 3 bulletins nuls. Et ce malgré les consignes de la hiérarchie de leur parti.
Ainsi, Alain Simplice Boungoueres, Guy Bertrand Mapangou, Régis Immongault, Blaise Louembe, Martin Fidèle Magnaga, Idriss Ngari, Flavien Nziengui Nzoundou, Josué Mbadinga, Charles Otando, Albert Richard Royembo, Alphonse Nziengui, Malika Bongo Ondimba, Irène Lissenguet épouse Lindzondzo, Jean Bosco Ndjeunga, David Ella Mintsa, Romain Mikanga Semba, Pacôme Moubelet Moubeya, rappelé au gouvernement le 17 juillet dernier comme ministre des Affaires étrangères, Barnabé Indoumou Mamboungou, Severin Ndong Ekomie, Louis Elvis Engozogo, Léonard Andjembe et Philibert Ngayipe sont sous le coup d’un avertissement.
D’autres cadres aussi et non des moindres ont également été sanctionnés. Il s’agit de Martin Mabala (membre du Bureau politique), Raphaël Mangouala (membre du Conseil consultatif des sages) et de Julien Nkoghe Bekalé, ancien Premier ministre, chef du gouvernement et membre du Comité permanent du bureau politique, à qui il est reproché de n’avoir pas suffisamment mouillé le maillot. A Léandre Nzue, maire de Libreville, sa sanction n’a rien à voir avec la révision du Code pénal. Il paie par contre le prix de ses propos controversés au cours d’un point de presse en juin au cours il avait déclaré qu’il existe des pratiques clientélistes au profit de l’actuel président. Karine Arissani, lourdement sanctionnée, s’est vu radiée de la Chancellerie des ordres du Parti pour collusion avec un activiste et activité récurrente et intempestive sur les réseaux sociaux.