La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a annoncé, le 22 juillet dernier, le rachat auprès des créanciers qui le souhaitent, des titres émis par les États de la sous-région, d’une valeur globale de 600 milliards de francs et ayant moins de 10 ans de maturité, rapporte l’agence Ecofin.
Les titres publics sont des espèces de reconnaissance de dette délivrée par les États à ceux qui leur ont prêté de l’argent. Chacun de ces titres publics a une durée à l’issue de laquelle l’État commence à rembourser sa dette. Mais, si le détenteur de ce titre a un problème d’argent avant la date du début du remboursement par l’État, il peut décider de le vendre à un tiers capable d’attendre cette échéance.
La décision du Comité de politique monétaire (CPM) autorise donc la BEAC à racheter ces titres auprès de ceux qui les détiennent et ont des besoins d’argent, notamment du fait de la crise créée par le coronavirus. Cela revient à racheter la dette des États et à se faire rembourser plus tard par ceux-ci.
Selon le CPM, ce programme de rachat de titres publics fait partie des mesures exceptionnelles et complémentaires de la politique monétaire proposée par le gouvernement de la Banque centrale pour soutenir les États de la Cémac face aux conséquences économiques de la pandémie de Covid-19.