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Les journalistes “fâchés” décident d’envahir le B2 ce mardi dès 9 heures
Publié le mardi 28 juillet 2020  |  Gabon Actu
Collectif
© Autre presse par DR
Collectif des patrons de la presse privée gabonaise
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L’Organisation patronale des médias (OPAM), une des principales associations de la presse indépendante au Gabon a décidé d’organiser mardi dès 9 heures un sit-in devant le B2 pour soutenir le Directeur de publication de l’hebdomadaire « Echos du Nord » convoqué pour une seconde reprise par ce service militaire qui fait peur à tous les gabonais.

« Il est demandé à tous les patrons de presse, membres de l’OPAM, à se mobiliser demain, mardi 28 juillet 2020, à partir de 9 heures, devant le B2 afin d’apporter notre soutien à notre confrère et collègue Désiré Ename, Directeur de la publication de l’hebdomadaire « Echos du Nord » qui doit se présenter devant son enquêteur à cette heure-là », écrit l’OPAM dans un communiqué qui dénonce un harcèlement militaire du journal de la part de la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire, communément appelé B2, via la direction des investigations judiciaires.

Tout en conseillant au Directeur de la publication du journal « Echos du Nord » à déférer à cette convocation, l’OPAM relève que le nouveau Code de la communication en République Gabonaise consacre la dépénalisation du délit de presse. En terme simple, le délit de presse ne relève plus du pénal, mais du civil.

L’organisation note que même en cas de délit pénal, au Gabon, le délit de presse ne repose pas sur le régime de l’enquête, mais celui de la preuve.

L’OPAM s’étonne qu’une unité militaire (le B2) convoque, en pleine pandémie du Coronavirus, un patron de presse, sans même lui préciser au préalable, la raison de sa convocation ainsi que le nom et l’adresse du plaignant.

« La démocratie que nous sommes en train de bâtir inlassablement, où la presse est appelée à jouer un rôle prépondérant, commande que tous ceux qui détiennent ou incarnent le pouvoir, respectent l’Etat de droit sans lequel il n’est pas possible de bâtir le vivre ensemble auquel nous aspirons tous », rappelle l’organisation.

« L’OPAM interpelle la Haute autorité de la communication (HAC), le Ministre de la Communication et son collègue de la Justice, afin qu’ils instruisent les autorités juridiques et judiciaires sur les dispositions légales qui abrogent le délit de presse au Gabon », poursuit l’OPAM qui prend à témoin la communauté nationale et internationale des conséquences que peut « engendrer une telle dérive qui n’honore personne ».

Echos du Nord est l’un des principaux titres au Gabon.

Camille Boussoughou
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