Les ministres des Affaires étrangères, des Relations extérieures et de l’Intégration de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) se sont retrouvés, le 27 juillet, dans le cadre d’un Conseil des ministres. Une réunion faisant suite à plusieurs autres déjà organisées par visioconférence dans le cadre de la finalisation de la réforme de cette organisation, avec notamment la sélection des candidats devant occuper des postes au sein de la Commission.
Au terme de la 11e session extraordinaire du Conseil des ministres des Affaires étrangères et de l’Intégration, tenue le 14 juillet par visioconférence, sous la présidence du Gabon, le chemin avait été ouvert pour l’entrée en vigueur du traité révisé de la communauté, en attendant le Sommet des chefs d’Etat, le 30 juillet prochain. Cependant, les ministres devaient encore se retrouver ce 27 juillet pour échanger sur les réglages des derniers dossiers, notamment celui de la présélection des candidats aux postes au sein de la Commission. D’où la rencontre qui s’est ouvert ce jour, par visioconférence, présidée par le nouveau ministre des Affaires étrangères, Pacôme Moubelet Boubeya.
A l’ouverture de cette réunion, le Secrétaire général de la CEEAC, l’ambassadeur Ahmad Allam-mi a qualifié d’«historique» l’importance que revêt ce Conseil des ministres car, il balise la voie de l’achèvement de la première grande phase de la réforme institutionnelle, à savoir l’entrée en vigueur du traité révisé et la mise en place de la Commission.
Il s’est ensuite félicité des efforts consentis par les Etats membres en vue de contenir la propagation du Covid-19 et d’avoir adopté une stratégie de riposte commune.
Le président du Conseil des ministres, le ministre gabonais des Affaires étrangères, a rappelé les efforts remarquables déployés par les Etats membres de la CEEAC dans la mise en œuvre du processus de réforme. Pacôme Moubelet Boubeya a félicité tout le personnel à mandat, en tête desquels l’ambassadeur Allam-mi pour avoir concrétisé l’application des décisions du sommet des chefs d’Etat tenu en 2015 à Ndjamena et la rapidité avec laquelle le traité révisé a été ratifié, ainsi que l’apurement, à hauteur de 40%, des arriérés des contributions statutaires par la majorité des Etats.
Le nouveau chef de la diplomatie gabonaise a appelé l’ensemble des Etats membres à mettre à la disposition de la prochaine Commission les moyens nécessaires pour un meilleur fonctionnement.
Lors de la dernière séance du Conseil des ministres de la CEEAC, le bilan des ratifications du traité révisé présentait 7 Etats sur 11, tandis que pour ce qui est de la contribution au financement de la communauté, 6 pays membres avaient rempli convenablement les exigences fixées. Un pas de plus vers l’entrée en vigueur du traité qui va parachever la réforme de la CEEAC. Les chefs d’Etat et de gouvernement prendront le relai, le 30 juillet, à l’invitation du président gabonais, Ali Bongo Ondimba, par ailleurs président en exercice de la CEEAC.