Compte tenu des exigences liées aux mesures de lutte contre la propagation de la pandémie de Covid-19, le ministre en charge de l’Education nationale recommande aux élèves de télécharger leurs bulletins de notes sur la plateforme X-Gest à l’aide des codes d’accès déjà été distribués.
Dans le cadre du strict respect des exigences liées à la lutte contre la propagation de la pandémie de Covid-19, le ministre en charge de l’Education nationale, Patrick Mouguiama Daouda, a choisi la dématérialisation de bulletins de notes.
Ainsi, dans les établissements scolaires, la remise de bulletins de notes sur support papier et en présentiel ne se fera pas pour le compte de la clôture de l’année scolaire 2019-2020. «Chaque élève est désormais invité à télécharger son bulletin de notes à partir de la plateforme Xgest, à partir des codes d’accès qu’aurait reçu chaque élève. À l’exception de ceux situés, dans des zones non accessibles à la plateforme Xgest», indique une note du secrétaire général du ministère de l’Education nationale, Théodore Koumba.
Une décision mal appréciée par certains partenaires sociaux de l’éducation nationale, qui voient en cette opération un stratagème visant à contourner le mot d’ordre de la Conasysed qui avait conditionné la remise de bulletins de notes par le paiement des vacations.
Pour le délégué général de cette Convention syndicale, Louis Patrick Mombo, c’est tout simplement une faiblesse de la part du ministère de l’Education nationale qui reconnaît implicitement que le boycott de la reprise des cours a eu un effet sur le terrain. «Est-ce que réellement tous élèves de la 6e en Terminale, détiennent-ils leurs codes d’accès ? Combien d’élèves, combien de parents d’élèves, combien d’enseignants maîtrisent-ils l’outil informatique ?», interroge-t-il, invitant les enseignants et les parents d’élèves à s’en indigner.
«Nous encourageons les parents d’élèves à aller exiger les bulletins de notes de leurs enfants à l’établissement. En cas de refus du chef d’établissement de délivrer le bulletin des notes en présentiel, nous vous encourageons également de porter plainte. Enseignants, voilà une énième preuve que le gouvernement n’est pas prêt à payer les vacations. Alors allons-nous continuer à s’esclavagiser en allant dans les salles de classe pendant que nos droits sont bloqués ?», a conclu Louis Patrick Mombo.