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L’Afrique a besoin de plus grandes sources d’énergie pour mieux reconstruire après le COVID-19, selon une responsable de la CEA (SYNTHESE)
Publié le samedi 18 juillet 2020  |  Xinhua
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© Autre presse
Vue aérienne de la ville de Libreville
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Le continent africain aura besoin de plus grandes sources d'énergie pour mieux reconstruire après la pandémie de COVID-19, a indiqué vendredi la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA).

Cette déclaration a été faite par Vera Songwe, secrétaire exécutive de la CEA, lors d'un webinaire sur l'augmentation des investissements dans les énergies renouvelables en Afrique dans le contexte de la pandémie de COVID-19. Elle a souligné que les activités de production d'énergie pour alimenter les efforts de reconstruction de l'Afrique "devraient se concentrer sur trois aspects primordiaux : l'infrastructure, l'approvisionnement et le coût de l'énergie".

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, le commerce, l'éducation et la santé ont migré vers des plateformes de technologies de l'information et de la communication (TIC), consommant environ 40 % de l'énergie du continent, a fait remarquer la responsable de la CEA.

"Les compagnies d'électricité africaines doivent améliorer leurs performances si elles veulent jouer un rôle crucial en aidant le continent à mieux se reconstruire après le COVID-19", a souligné Mme Songwe.

"Pour que nous puissions avoir sur le continent un secteur des TIC viable qui permettra à nos économies de mieux se reconstruire, nous allons avoir besoin de beaucoup d'énergie", a poursuivi Mme Songwe, ajoutant que les investissements privés joueront un rôle crucial, en particulier avec le lancement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

Les questions liées à l'énergie du continent ne sont pas la transition mais la substitution énergétique, a affirmé la secrétaire exécutive de la CEA.

"Nous n'avons pas un problème de transition dont l'échelle est comparable à celle de l'Europe. La problématique de l'Afrique repose sur le remplacement des mauvais combustibles fossiles coûteux par quelque chose de plus propre et de certainement moins cher. Nous devons remplacer les énergies basées sur les combustibles par des énergies vertes et durables", a-t-elle dit.

Des partenariats et une coopération sont nécessaires pour aider les pays africains à réaliser leur programme énergétique et de développement, a estimé Mme Songwe.

"Nous devons commencer à examiner honnêtement et sérieusement les structures de financement des infrastructures africaines. Nous finançons les infrastructures dans des délais plus courts qu'il n'en faut pour les construire, ce qui entraîne des problèmes de viabilité de la dette", a déclaré Mme Songwe aux représentants du secteur privé participant au webinaire.

Seuls deux pays d'Afrique, l'Ouganda et les Seychelles, ont un secteur de l'électricité viable, a fait savoir Mme Songwe, une situation qui, selon elle, doit être résolue, avec seulement 19 nations fonctionnant à la dépense alors que les autres enregistrent des pertes excessives.

"Nous devons nous assurer que sur le continent, les tarifs reflètent les coûts", a-t-elle déclaré, ajoutant que les tarifs reflétant les coûts font partie du problème qui affecte le secteur de l'électricité du continent.

Mme Songwe a déclaré que le continent doit travailler collectivement pour assurer la viabilité des pools électriques régionaux.

"Tous les pays africains ne peuvent pas produire de l'énergie", a-t-elle déclaré, ajoutant qu'avec la ZLECA qui change la donne, le secteur privé peut investir dans les pools électriques régionaux au profit du continent. Mme Songwe a estimé que les investissements énergétiques en monnaie locale contribueraient grandement à stimuler l'accès à une énergie abordable sur le continent. F
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