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Gabon : Le président Ali Bongo Ondimba nomme une femme au poste de premier ministre
Publié le jeudi 16 juillet 2020  |  LaLibreville.com
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© Autre presse par DR
Prestation de serment du ministre d`État, ministre de la Défense nationale et de la Sécurité du territoire, Mme Rose Christiane Ossouka Raponda en présence du président Ali Bongo
Mardi 12 février 2019. A l`ambassade du Gabon au Maroc
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Le président Ali Bongo a nommé ce jeudi 16 juillet Rose Christiane Ossouka Raponda au poste de premier ministre en remplacement de Julien Nkoghe Bekalé. Elle est la première femme dans l’Histoire du pays à occuper de telles fonctions.

A posteriori, cela pouvait paraître une évidence tant son profil colle aux priorités de l’heure. Reste que l’événement a quelque chose d’historique.

Pour la première fois de son Histoire en effet, le Gabon a à la tête de son gouvernement une femme.

Ce jeudi 16 juillet, le président de la République Ali Bongo Ondimba a nommé Rose Christiane Ossouka Raponda, 56 ans, au poste de premier ministre en remplacement de Julien Nkoghe Bekalé qui aura occupé la fonction une année et demie durant, de janvier 2019 à juillet 2020.

« Avant de choisir telle ou telle personnalité, le président a considéré les missions prioritaires à remplir, puis rechercher les compétences nécessaires pour qu’elles le soient. C’est alors que, tout naturellement, le nom de Mme Ossouka Raponda s’est imposé », explique une source au sein du Palais du Bord de mer.

La mission prioritaire du nouveau premier ministre, ce sera avant tout la relance économique et la poursuite de l’accompagnement social des Gabonais dans un contexte mondial marqué par les conséquences de la crise liée au Covid-19. « Il fallait donc quelqu’un de solide, d’expérimenté et très au fait des questions économiques et sociales », explique une source gouvernementale.

Précisément, des compétences – et de l’expérience – en la matière, Rose Christiane Ossouka Raponda en a à revendre. Elle affiche tout simplement l’un des plus beaux CV au Gabon avec un parcours à la fois de grand serviteur de l’Etat, rompu aux rouages de la haute administration et d’élu de terrain au fait des problèmes du quotidien.

Cette économiste de formation, diplômée de l’Institut gabonais de l’économie et des finances avec une spécialisation en finances publiques, a débuté sa carrière comme directrice générale de l’Economie et directrice générale adjointe de la Banque de l’habitat du Gabon.

En 2012, elle fait son entrée au gouvernement comme ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique.

Des fonctions qu’elle quittera pour se consacrer à la vie politique locale. En 2014, elle est élue conseillère municipale dans le 3ème arrondissement de la commune de Libreville sous l’étiquette du parti démocratique gabonais (PDG), avant d’être élue maire de la capitale, une première depuis 1956.

À la tête de Libreville, ville qui concentre près d’un tiers de la population du Gabon, elle conduit de nombreuses réformes, assainissant en particulier les finances municipales et laissant à son départ un excédent de près de 27 milliards de francs CFA.

« A ce poste, vous devez être concret, vous occuper du quotidien des gens. Sinon, vous ne durez pas. Il faut aussi du pragmatisme », commente une élue de l’opposition qui reconnait, malgré ses divergences politiques, que le nouveau premier ministre dispose de ces qualités-là.

« La femme qu’il faut au poste qu’il faut »
En janvier 2019, Rose Christiane Ossouka Raponda retrouve le Gouvernement mais pas à n’importe quel poste. Celui, important et exigeant, de ministre de la Défense nationale avec rang de ministre d’Etat. Une nomination qui intervient moins de trois semaines après le coup de force d’une poignée de mutins qui s’étaient durant quelques heures emparés de la radio-télévision publique.

Le nouveau premier ministre n’est donc pas seulement une femme compétente. Elle est aussi une femme à poigne. Il n’en fallait pas moins pour tenir la barre du gouvernement gabonais à un moment où le pays, comme le reste du monde, reste secoué par les conséquences d’une crise sanitaire sans précédent.

Bref, « the right woman at the right place », comme disent les anglo-saxons.
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