Le prix du transport vers le Grand Nord, au départ de Libreville, a littéralement explosé, passant du simple au triple. Par exemple, les populations devant se rendre Bitam doivent désormais débourser 40 000 francs CFA au lieu des 14 000 francs habituels.
En plus des tracasseries liées à l’obtention du test de négativité Covid-19, les populations désireuses de se rendre dans le Grand Nord par voie terrestre, au départ de Libreville, devront mettre le prix fort. Le coût du transport vers cette destination à enregistré une flambée exponentielle, de plus de 150%.
Habituellement à 10 000 francs CFA, le trajet Libreville-Mitzic est passé à 30 000 francs CFA. Le coût du transport Libreville-Oyem, quant à lui, est désormais à 35 000 francs CFA contre 12 000 francs auparavant. Par ailleurs, les populations souhaitant rallier Bitam, au départ de Libreville, doivent débourser 40 000 francs CFA au lieu des 14 000 francs CFA habituels. Ces prix sont pratiqués par une des plus grandes agences de voyage terrestre, ayant pignon sur rue à Libreville.
Selon ce transporteur, cette flambée des prix vise à supporter les contrecoups induits par le terrible Covid-19. Après trois mois en berne, le transport terrestre interprovincial a repris du service au début du mois de juillet. Une reprise conditionnée cependant par le respect des mesures barrières à bord des véhicules, dont la limitation du nombre de passagers. Cette hausse tarifaire viserait à combler le manque à gagner lié à la limitation du nombre de clients à bord des véhicules.
De ce point de vue, cette hausse, loin d’être excusable, est compréhensible. D’autant que certaines charges, dont le prix du carburant, sont restées inchangées et que les transporteurs disent n’avoir reçu aucun accompagnement en cette période difficile. Les autorités devraient donc se pencher sur la question car rouvrir le transport c’est bien, mais voyager à des tarifs «raisonnables» c’est encore mieux. D’autant que cette flambée des prix du transport terrestre interprovincial semble s’être généralisée.