La confédération Dynamique unitaire a appelé, le 10 juillet, à la convergence des luttes contre l’implosion du pays, face à un gouvernement préoccupé par la préservation d’un «pouvoir errant» et de son train de vie.
Le Gabon sombre et l’exécutif regarde ailleurs. Il est temps de se lever contre le projet malsain du régime en place dont l’objectif serait d’enliser d’avantage le pays, estiment les leaders de la confédération Dynamique unitaire (DU). Pour ces derniers, la destinée du Gabon est compromise chaque jour un peu plus, par une implosion latente, vicieuse et dévastatrice qui émane d’une seule source : la mauvaise gouvernance et l’Etat de non droit endémique. Pour le président de DU, Jean Remy Yama, l’heure est à «la convergence des luttes : lutte contre la précarisation et l’injustice sociale, lutte pour le respect de l’Etat de droit, lutte pour le respect de la dignité humaine, lutte pour le respect des Us et Coutumes du terroir. S’élever au-dessus des conforts et positionnements personnels n’a pas de prix».
C’est le seul moyen de sortir le pays de cette plongée vers l’abime, estime les membres de cette plateforme syndicale ébranlés par la gestion de la crise sanitaire actuelle. Ils jugent cette gestion cynique et éhontée, marquée par la «mythomanie et l’incurie» du «Copil-Coronavirus» à travers la falsification des chiffres sur l’évolution de la pandémie. La dépénalisation de l’homosexualité constitue également pour DU une falsification des us et coutumes du pays, laquelle fragilise dangereusement la société gabonaise.
Face à la monté de la crise de gouvernance, affirme Jean Remy Yama, «la capacité de résilience et l’espoir en un avenir plus radieux ont fait place à la banalisation de la souffrance, de la misère, du cynisme, de l’injustice et de l’avilissement, résultat d’une absence de gouvernail humaniste et républicain dans toutes les actions menées par les gouvernants». Pour conjurer ce funeste sort, il invité tous les travailleurs et les retraités à se mobiliser et répondre à l’appel le moment venu, pour établir le rapport de force qui permettra de remettre la gouvernance à l’endroit.