Depuis 2014, le monde entier est secoué par une crise des cours des matières premières. Cette situation a rappelé aux dirigeants gabonais la nécessité de diversifier l’économie du pays.
Abandonné dans les années 70, le secteur agricole, dans son volet café-cacao, est désormais pressenti comme l’un des moteurs de l’après-pétrole. C’est dans cette perspective de relance de l’économie que le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, a reçu jeudi matin, le directeur général de la Caistab, Thierry Prosper Mboutsou. Ce dernier a présenté au chef du gouvernement le café-Alanga. Un café torréfié et empaqueté en France, mais exclusivement commercialisé au Gabon. L’idée est de permettre aux populations locales de s’approprier ce produit.
"L’objet de ma visite était de venir présenter au Premier ministre la politique de promotion du café que la Caistab produit", a indiqué Thierry Prosper Mboutsou. Pour lui, le café gabonais n’a pas encore pris le rythme souhaité. Les différentes ventes effectuées dans plusieurs grandes surfaces attestent de ce que ce produit qui connaît également la concurrence n’est pas encore ancré dans les habitudes des consommateurs nationaux.
"Nous sommes encore en phase de promotion pour que les Gabonais se l’approprient", a-t-il souligné. Réceptif et favorable à la promotion du café-Alanga, le Premier ministre a tout de même demandé à son interlocuteur de collaborer davantage avec le ministère de l’Agriculture.
Produit sur les hauteurs des plateaux batéké dans la province du Haut-Ogooué au sud-est du Gabon, le café-Alanga avait remporté en 2018 à Paris la Médaille d’or du 4e concours international des "cafés torréfiés à l’origine".
Bien que n’étant pas un grand producteur, le Gabon produit un café d’excellente qualité. A cet effet, l’agence pour la valorisation des produits agricoles (AVPA) avait pendant cette période reconnu que ce pays a l’un des meilleurs cafés d’Afrique et du monde.