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Gabon : la diaspora contribue à hauteur de 0% au PIB
Publié le vendredi 10 juillet 2020  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Le siège de la Banque africaine de développement (Bad) à Abidjan en Côte d`Ivoire
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Contrairement à leur forte mobilisation dans le domaine politique, particulièrement en France et aux États-Unis, les Gabonais de l’étranger ne contribuent en rien au PIB de leur pays d’origine, en témoignent les chiffres de la Banque africaine de développement (BAD) qui les classent parmi les derniers du continent en la matière.

Très actifs sur le terrain politique, particulièrement depuis l’élection présidentielle de 2016, les Gabonais de l’étranger sont moins, voire pas du tout agissants en ce qui concerne les envois de fonds vers leur pays d’origine. Alors que la BAD prévoit une contraction des flux financiers vers l’Afrique en raison de la pandémie du coronavirus, elle rappelle que certains pays à l’instar du Gabon ne devraient uniquement ressentir que la baisse plus ou moins importante des investissements directs étrangers (IDE), l’aide publique au développement (APD) et celle des investissements de portefeuille. Pour ce qui est de la contribution de sa diaspora, la donne ne risque pas de changer.

Publié mardi 7 juillet dans le dernier rapport de la BAD, un tableau renseignant sur les fonds reçus de la diaspora et leur pourcentage sur le PIB de 48 pays du continent montre en effet que, entre 2014 et 2018, les ressortissants gabonais de l’étranger ont contribué à hauteur de 0% dans le produit intérieur brut de leur pays. Ils arrivent d’ailleurs en avant-dernière position derrière ceux de tous les autres pays de l’Afrique centrale.

Estimée en millions de dollars US, la contribution de la diaspora gabonaise est là encore la moins importante du continent, arrivant trois places avant les derniers (Sao Tomé-et-Principe, Seychelles et Angola). Celle-ci n’atteint pas les 5000 dollars, soit près de 2,9 millions de francs CFA.

Avec la crise sanitaire ayant occasionné un ralentissement des activités économiques dans les pays de destination des immigrants, en particulier dans les pays développés, ainsi que la perte d’emploi de nombre d’individus à travers le monde, les réductions des salaires, les dépenses liées au logement et l’augmentation des coûts des soins de santé, les ressortissants gabonais de l’étranger devraient être plus dépendants des envois d’argent du Gabon vers leur pays d’accueil que l’inverse.

Selon la BAD, dans des pays tels que le Cap-Vert, les Comores, la Gambie, le Lesotho, le Liberia et le Sénégal, les envois de fonds de la diaspora représentent jusqu’à lors plus de 10% du PIB. D’autres pays comme l’Égypte et le Nigeria ont reçu en moyenne 21 milliards de dollars entre 2014 et 2018.
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