Le ministre de la Communication a eu une séance de travail avec le directeur général d’Africa Radio (ex-Africa n°1), à l’arrêt depuis juin 2018. La situation des agents, qui cumulent 35 mois de salaires impayés, était l’un des points au menu des discussions.
La situation difficile d’Africa Radio (ex-Africa n°1) était au cœur d’une réunion, le 7 juillet à Libreville, entre le ministre de la Communication et le directeur général de la radio panafricaine. Le solde des arriérés des salaires des agents de ce média, à l’arrêt depuis juin 2018, était l’un des points au centre de cette séance de travail. «La situation d’Africa Radio pèse énormément sur les finances publiques de notre pays», a reconnu le ministre de la Communication. «Ce sont quand même des engagements que le Gabon a pris. Malgré le fait que les agents ne travaillent pas, le Gabon s’est engagé à honorer tous les arriérés de salaires. Le plan social va être évoqué, une commission technique va être mise en place et nous allons ensemble trouver des pistes de solutions», a promis Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, relayé par Gabon 1re
Ancien fleuron des médias africains, créé en 1983 par le président Omar Bongo, Africa N°1 est à l’agonie depuis une dizaine d’années, avec des conditions de travail extrêmement difficiles. Une descente aux enfers précipitée par les difficultés de la Libye, un des deux actionnaires de la radio. Le Gabon, le second actionnaire, n’a pu supporter les charges du média, dont une masse salariale mensuelle de 150 millions de francs CFA.
A ce jour, les 36 agents d’Africa Radio cumulent 35 mois d’arriérés de salaires. Pour le directeur général d’Africa Radio, la rencontre avec le ministre de la Communication laisse entrevoir des lendemains meilleurs pour les agents, qui vivent dans la précarité depuis plusieurs mois. «Monsieur le ministre nous a rassuré que des mesures importantes vont être prises à partir de la semaine prochaine», a conclu El Bashir Abubaker.