L’ex-secrétaire exécutif de l’ARTF, militante du PDG et fondatrice du mouvement « Soldats têtus », réputée pour son franc-parler, a, sur sa page Facebook, dit son fait à l’opposition en appuyant fort sur son talon d’Achille. Sonnée par la crise du Covid-19 dans laquelle elle a été inaudible, celle-ci a, ces derniers jours, tenté de se refaire une santé en s’emparant du débat sur la dépénalisation de l’homosexualité ou encore de la filiation au moment où les Gabonais sont préoccupés par les questions de santé, d’emplois ou de pouvoir d’achat.
« Cette histoire de filiation dans la famille Présidentielle, on s’en fout éperdument car nous avons d’autres priorités dans nos vies à régler et à gérer », a tempêté Karine Arissani sur sa page Facebook ce mardi 7 juillet.
« Hier, c’était celle du président de la République, Son Excellence Ali Bongo Ondimba qui était remise en cause, aujourd’hui, c’est celle du fils, Nourredin BONGO VALENTIN, demain ce sera à qui le tour ? », fait-elle mine de s’interroger.
Et l’ex-secrétaire exécutif de l’ARTF de sonner la charge contre l’opposition. « Sérieusement, le pays a des vrais problèmes à régler et les Gabonais ont d’ autres préoccupations plus importantes », cingle-t-elle.
« À croire que la politique et les vrais problèmes qu’ont les Gabonais dans leur quotidien au Gabon ces derniers temps, ne tournent que sur la filiation, la dépénalisation et des débats qui ne règlent rien au niveau du quotidien des Gabonais. La pandémie du Coronavirus, comment le pays va s’ en sortir face à cette pandémie ? Des Gabonais ont perdu ou vont perdre des emplois à cause de cette pandémie, comment faire ? Comment les Gabonais peuvent se faire dépister en province? Etc.. voici nos vrais problèmes », fait observer Karine Arissani.
« Élevons le débat et restons concentrés », conclut-elle en haranguant directement l’opposition.
Connue pour son franc-parler, Karine Arissani appuie donc là où ça fait mal. L’opposition gabonaise, qui a été laminée lors des élections générales d’octobre 2018, peine à offrir une alternative crédible au pouvoir actuel, incarné par le président Ali Bongo Ondimba. On lui reproche de ne pas travailler sur le fond, d’être dans la dénonciation systématique et de ne s’intéresser qu’à des sujets politiciens (vacance du pouvoir, filiation, homosexualité…), très éloignés des préoccupations quotidiennes des Gabonais.