Lancée par la Direction générale des examens et concours (DGEC) dans le cadre des préparatifs des échéances de fin d’année, la Commission rogatoire mise sur pied par le ministère de l’Éducation nationale vient de mettre à nu un réseau de trafic de bulletins scolaires opérant dans plusieurs établissements secondaires de Libreville.
"Il y avait 798 cas pour le baccalauréat dont 43 % dans la province de l’Estuaire, et 57 % pour le reste du pays. L’autre constat qui a été fait, c’est celui concernant les établissements producteurs de bulletins. Il y a le collège St-Pierre, le Collège évangélique de Melen, le complexe scolaire Élite, le lycée Beau-Verlaine, le lycée Mater-Dei et le lycée privé Monde-Uni. Il faut ajouter à ces établissements d’enseignement la Gare-Routière, qui est également un lieu de production de faux bulletins", indique le secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, Théodore Koumba.
"Je voulais aller au lycée d’État, et on m’a demandé la somme de 150 000 francs, vu que j’étais en Terminale. Par la suite, la dame m’a joué des tours en me disant que les places étaient toutes prises et que je m’y suis prise tard", renseigne une élève de ceux tombées dans ce piège de la facilité au micro de nos confrères de Gabon-1re.
"Au terme de ce travail, il y a des sanctions possibles qui vont être proposées et soumises à l’appréciation du ministre. À l’endroit des élèves, il y a des sanctions administratives, la sanction maximale c’est l’exclusion avec la possibilité de ne pas prendre part aux examens de baccalauréat et des sanctions pénales qui sont la traduction devant les tribunaux compétents pour faux et usage de faux. Pour les chefs d’établissements, les sanctions administratives concernent la suspension de fonction avec conseil de discipline et peut-être la révocation telle que prévue par la loi 8/91 du 26 septembre 1991 portant statut général des fonctionnaires", conclut le SG de l’Éducation nationale.