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Médias : Traoré Mantion porte plainte contre Echos du Nord
Publié le vendredi 3 juillet 2020  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Capture d`écran du site internet du journal gabonais Echos du Nord
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Une nouvelle plainte pourrait être déposée contre Echos du Nord pour diffamation dans le cadre de l’«affaire des malversations dans le rachat de Sovog par l’Etat». Ce 2 juillet, l’ancien directeur général de la Société de valorisation des ordures ménagères du Gabon (Sovog), Laurent Traoré Mantion, annonce, via une communication parvenue à Gabonreview, qu’il a décidé de porter plainte contre l’hebdomadaire Echos du Nord pour «propos diffamatoires».

Echos du Nord, l’un des hebdomadaires emblématiques gabonais affronte une conjoncture difficile. Après la plainte pour diffamation annoncée par le ministre des Affaires étrangères, Alain-Claude Bilie-By-Nze, dans «l’affaire des malversations dans le rachat de Sovog par l’Etat», l’ancien directeur général de la Société de valorisation des ordures ménagères du Gabon (Sovog), Laurent Traoré Mantion, annonce, ce 2 juillet, qu’il a également décidé d’ester en justice contre le journal. Il invoque des propos diffamatoires diffusés par cette publication.

Dans son communiqué, Traoré Mantion s’offusque des propos parus dans les éditions des 22 et 29 juin 2020 d’Echos du Nord. «Des propos dont le seul but est de porter atteinte à mon honneur et à mon image», a-t-il déclaré. «Quelle image mes employés auront de moi en voyant ces écrits qui ne reposent sur aucune information exacte si ce n’est que de purs propos diffamatoires et haineux pour salir mon honnêteté et mon honorabilité», a-t-il interrogé, rappelant qu’il est un opérateur économique venu au Gabon depuis 2000 et où il a contribué au développement à travers l’emploi de plus de 360 Gabonaises et Gabonais.

Selon le potentiel plaignant, la Sovog a été créée en 2002 par M. Auroy. Il l’a dirigé, explique-t-il, jusqu’au 9 décembre 2014, sur la base d’une convention de concession signée avec l’Etat gabonais et la commune de Libreville. «La convention était rémunérée par une subvention inscrite dans la Loi de finances de l’Etat pour un montant de 3,6 milliards de francs CFA par an, soit 300 millions de francs CFA par mois pour le nettoyage de la Commune de Libreville et d’Akanda», a-t-il fait savoir.

Cependant, «en 2013, l’Etat gabonais a décidé de racheter la société Sovog. Les deux parties ont fait expertiser l’entreprise par la société Ernst & Young et l’achat s’est fait en deux fois : en octobre 2012 pour 70% des actions. A cette date, l’entreprise Sovog devient Clean Africa. En décembre 2016, les 30% ont été achetés par l’Etat qui est désormais détenteur de 100% des actions et qui est dirigé par des Gabonais».

«Il ne suffit pas de prendre des documents ici et là pour refaire l’histoire à sa manière pour que cela soit considéré comme des informations», dénonce Traoré Mention qui estime qu’ «au lieu de prendre contact avec ses dirigeants ou les autorités de tutelle pour s’informer, l’hebdomadaire Echos du Nord récupère des bouts d’informations hors contextes et hors dates qui n’ont rien à voir avec cette opération pour tenir des propos mensongers, diffamatoires et haineux».

L’ancien patron de la Sovog assure qu’en 2016, la société n’existait plus. Il n’était donc plus à la direction générale. Or, remarque-t-il, l’hebdomadaire affirme qu’en 2016, en tant que patron de cette société, il a été déféré et qu’il est actuellement en liberté provisoire. «Ces propos sont mensongers et sans fondement», a-t-il insisté.

Traoré Mantion s’interroge en outre sur le fait que le journal ait pu soutenir que la Sovog faisait des virements mensuels de 700 millions de francs CFA sur une subvention de l’Etat de 300 millions de francs CFA par mois. «Comment peut-on retirer 700 millions de francs CFA dans 300 millions de francs CFA ?», a-t-il questionné, insistant sur le fait que «la déontologie journalistique oblige de rapporter des preuves de chaque allégation».

Face à toutes ces observations, l’ancien patron de la Sovog a saisi maître Gisèle Eyué Békalé, avocate au barreau du Gabon, pour porter plainte contre le journal. «J’ai décidé de porter plainte pour propos diffamatoires contre les auteurs et les complices de ces deux articles», a-t-il affirmé, emboîtant le pas au ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères.
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