Malgré la baisse de régime imposée par le nouveau coronavirus, l'Assemblée nationale a pu effectuer tant bien que mal son travail à savoir l'examen et l'adoption de projets et propositions de lois, durant la session parlementaire qui s'est achevée hier conformément à l'article 43 de la Constitution.
"Je tiens à vous féliciter, chers collègues pour votre entière implication qui nous a permis d'adopter 26 textes sur les 32 déposés sur notre Bureau. Soit un taux d'adoption de 81,25 %. À ce jour, seuls 5 textes en cours d'examen et 1 seul reste en attente d'examen. Le travail abattu constitue, il faut en convenir, un réel motif de satisfaction", a déclaré Faustin Boukoubi, président de l'Assemblée nationale. C'est dire que ladite session a tenu toutes ses promesses, car marquée par une intense activité. "L'examen de la Loi de finances et ses corollaires accaparent notre vigilance. Ces dernières semaines, les discussions sur la taxation des retraits d'espèces ont constitué notre principal cheval de bataille", a souligné l'orateur du jour. Avant d'ajouter : "Le relèvement du plancher taxable, passé de 1 à 5 millions, a soulagé tous les concitoyens qui ne tenaient pas à perdre 2 % du montant de leur transaction, à notre grande satisfaction."
N'occultant pas la polémique sur la révision du Code pénal, notamment le retrait de l'alinéa 5 de l'article 402, Faustin Boukoubi a tenu à lever toute équivoque. "Rassurez-vous, chers compatriotes, car, certes la mesure pénalisante introduite en 2019 et qui n'a produit aucun effet depuis lors a été levée, mais aucun député n'a l'intention de toucher à la disposition du 14e alinéa de l'article 1er de notre Loi fondamentale qui dispose que la famille est la cellule de base de la société, le mariage, union entre deux personnes de sexe différent, en est le support légitime. Ils sont placés sous la protection particulière de l'État", a-t-il précisé.