Ancien de député de la commune de Moanda, Jean-Valentin Leyama est convaincu que les députés de la majorité ont reçu chacun, une enveloppe conséquente pour se prononcer en faveur de la dépénalisation de l’homosexualité. Certaines sources avancent la somme de cinq millions de francs CFA par élu.
Le vote des députés en faveur de la dépénalisation de l’homosexualité a-t-il été monnayé ? Oui, à en croire Jean-Valentin Leyama, ancien de député de la commune de Moanda, dans le Haut-Ogooué. Pour lui, dans le lot des 48 députés ayant voté en faveur de la dépénalisation, ceux du Parti démocratique gabonais (PDG) ont reçu une enveloppe conséquente.
«Ancien député, je peux témoigner que, à l’issue de chaque vote comportant des enjeux importants (loi de finances et autres), après avoir été préalablement briefés, les parlementaires PDG reçoivent en liquide une enveloppe très conséquente l’équivalent du coût d’un sous-bassement de quatre pièces», a publié Jean-Valentin Leyama sur Facebook, le 30 juin.
Une sortie qui n’est pas sans rappeler celle du très controversé Jonas Moulenda. Sur Facebook également, 24 heures plus tôt, le journaliste indépendant et vlogueur a affirmé que tous les parlementaires ayant voté en faveur de la dépénalisation ont reçu, chacun, cinq millions de francs CFA. Soit la bagatelle de 240 millions de francs CFA remis aux hommes de lois.
Si les deux informations restent à prouver, Jean-Valentin Leyama, lui, a dit assumer ses propos. «J’assume mes propos et je suis en répondre», a affirmé l’ancien directeur de cabinet adjoint d’Ali Bongo.