C’est ce lundi 29 juin que l’Union européenne rendra publique sa liste des pays de nouveau autorisés à entrer dans son espace aérien, fermé depuis quatre mois en raison de l’épidémie de Covid-19. Par mesure de précaution, le Gabon n’a pas souhaité se précipiter pour y figurer.
Si les Etats-Unis, où le virus circule encore activement, devrait en être exclus, la Chine, elle, devrait figurer dans cette liste mais sous conditions.
Peu ou pas de pays d’Afrique subsaharienne devraient y être inscrits.
Le Gabon, par mesure de précaution, a fait savoir qu’il ne souhaitait pas se précipiter pour reprendre les vols internationaux vers l’Europe. L’OMS s’est en effet montrée alarmiste ces derniers semaines, mettant en garde le Vieux continent en particulier, où le respect des gestes barrières tend à se relâcher, contre une résurgence de l’épidémie.
En revanche, les vols internationaux vers certaines autres destinations pourront reprendre mais progressivement et sous conditions.
Interdiction des vols touristiques, quelle que soit la provenance
Au final, la position des autorités gabonaises devraient être la suivante :
– les vols internationaux seront de nouveau autorisés à compter du 1er juillet, à l’exception de ceux en provenance d’Europe, en vertu du principe de réciprocité ;
– les vols en provenance d’Europe ne seront autorisés que sur demande expresse et dans le cadre de vols spéciaux ;
– les vols en provenance des autres destinations ne seront autorisés que pour les résidents gabonais. Les vols touristiques en particulier, toutes destinations confondues, sont interdits.
« Une rencontre a lieu ce lundi matin entre le ministre des Affaires étrangères, Alain-Claude Bilie-Bye-Nze et les ambassadeurs concernés. A cette occasion, la position définitive du Gabon leur a été énoncée », indiquent des sources diplomatiques.
« La priorité, c’est de protéger nos populations »
La position du Gabon est avant tout justifiée par des impératifs sanitaires. « La priorité, c’est la santé de nos concitoyens. Cela ne sert à rien de se précipiter et de rouvrir notre espace aérien aux vols internationaux vers des destinations jugées à risque. On a vu qu’en Chine, la réactivation de l’épidémie était due à des cas importés, c’est à dire à des personnes qui sont arrivées dans le pays par avion », s’inquiétait cette semaine un diplomate gabonais. Et d’insister : « la priorité, c’est de protéger nos populations ».
Une constatation qui pousse aujourd’hui les autorités gabonaises à la prudence.