Alors que la loi de dépénalisation de l’homosexualité au Gabon a été adoptée par l’Assemblée nationale et est en cours d’examen au Sénat et que la société gabonaise parait divisée sur ce sujet, un certain nombre de personnalités ont pris position en faveur de ce texte. C’est le cas du ministre de l’activiste, Scheena Donia.
Elle n’a pas pour habitude de ménager le gouvernement. Mais là, elle donne une leçon à tous ceux qui, y compris au sein de l’opposition, usent d’arguments parmi les plus spécieux pour manifester leur opposition au projet de loi contre la dépénalisation de l’homosexualité.
« Le débat sur la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon a le mérite de montrer le vrai visage des homophones autour de nous. Et ça invoque Dieu et nos traditions quand devant l’inceste et le viol dans les familles vous vous taisez. Laissez les homos vivre ! », s’est exclamé Scheena Donia cette semaine sur son compte Twitter.
Alors que le projet de loi sur la dépénalisation de l’homosexualité est en cours de discussion au Parlement, les insultes homophobes ont jailli partout sur les réseaux sociaux.
Plusieurs opposants ont manifesté hypocritement leur désapprobation en appelant à un débat national (le RPM d’Alexandre Barro-Chambrier, allié de Jean Ping) ou encore en menaçant de saisir la Cour constitutionnelle (comme Démocratie Nouvelle).
D’autres encore, à l’instar de l’activiste, proche de l’opposition radicale, Marc Ona Essangui, ont tenté – maladroitement – d’exprimer leur opposition à la dépénalisation en soutenant que dépénaliser l’homosexualité, c’est mettre en danger les homosexuels… Un argumentaire jugé « pathétique » par les associations de lutte contre les discriminations.
Une autre activiste, Laurence Ndong, d’habitude très prolixe sur les réseaux sociaux, a choisi, elle, de se murer dans le silence. Un manque de courage qui tranche avec l’attitude de Scheena Donia.