Le Comité national d’éthique et la Commission scientifique devront siéger dans les tout prochains jours à l’effet de trancher sur la validité ou non de ces deux molécules dans la lutte contre le COVID-19 et le VIH/Sida.
S’achemine-t-on vers la levée de l’interdiction au Gabon de l’usage de la Fagaricine et de l’Immunorex. Sur instructions du Premier ministre, chef du gouvernement, Julien Nkoghe Bekalé, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique devra convoquer dans les tout prochains jours le Comité national d’éthique et de la Commission scientifique pour se prononcer sur la validité ou non de ces deux molécules. «Je suis officiellement saisi par monsieur le premier ministre Julien Nkoghe Bekale pour deux dossiers. Le premier c’est L’immunorex et le deuxième c’est la Fagaricine, je suis saisi pour me prononcer sur la pertinence de ces molécules», a annoncé Jean de Dieu Moukagni Iwangou.
Invention du Dr Pierre Pyebi Oyoubi, un chercheur gabonais, la Fagaricine renferme plus de 1 600 principes actifs et est destinée à la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA. Son inventeur a indiqué que ledit médicament contient «un immunostimulant, un aspect antiviral, antifongique, etc… (…). La Fagaricine reste la meilleure solution pour lutter contre un ennemi dont on ne maîtrise pas les contours». Disposant d’un brevet INPI en France, une reconnaissance mondiale, ce médicament a eu à guérir 17 personnes atteintes de COVID-19 en France où il a été testé. La Fagaricine bénéficie des autorisations de mise sur le marché de plusieurs pays africains. Inventé par le feu Pr Donatien Mavoungou, l’Immunorex contient également les mêmes vertus.
Cependant, au cours d’une conférence de presse, le porte-parole du Comité de pilotage et de lutte contre le Coronavirus du Gabon avait proscrit la consommation de ces deux molécules contre le COVID-19. Le Dr Guy Patrick Obiang Ndong avait alors expliqué sa position par l’absence du dossier scientifique permettant d’apprécier la guérison ou les soins apportés chez les patients atteints de COVID-19 et laisser entendre que la Fagaricine ne peut pas être mise en circulation.