Une personne guérie du Covid-19 peut réintégrer son emploi même si après un 2e test, généralement effectué 14 jours plus tard, des traces de virus persistent dans son organisme. C'est l'une des dernières révélations scientifiques à propos du nouveau coronavirus.
De nouvelles recherches permettent, en effet, d'affirmer qu'au sortir d'une quatorzaine, une personne n'est plus contagieuse, même dans le cas où son second test se révélerait positif. Il n'y a donc plus besoin de retester un patient pour le libérer, laissent entendre les scientifiques.
"Il faut savoir que les tests PCR détectent des parties du virus. Mais ils ne disent pas si le virus est complet, si le virus est capable d'être infectieux, ou de contaminer quelqu'un d'autre", explique Gaston Deserres, médecin épidémiologiste à l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
Sur cette question des tests positifs après guérisons, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) évoquait déjà, en mai dernier, des cas liés à un processus de "rétablissement", selon notre confrère L'Express. "D'après ce que nous savons aujourd'hui, sur la base de données très récentes, il semble que ces patients expulsent du matériel ayant persisté dans les poumons, dans le cadre de la phase de rétablissement", pouvait-on lire.
Dans une autre interview, Maria Van Kerkhove, une des responsables de la gestion de la pandémie à l'OMS, avait assuré qu'il s'agissait de "cellules mortes" dans les poumons, qui remontaient et conduisaient au test positif. "Ce n'est pas un virus contagieux, ce n'est pas une réinfection, ce n'est pas une réactivation. Cela fait partie du processus de récupération", avait-elle insisté.
À la lumière de toutes ces données, les scientifiques ont constaté que les personnes atteintes du virus sont contagieuses beaucoup moins longtemps que ce que montrent les tests de dépistage.