Les homosexuels du monde viennent de remporter une grande victoire au Gabon, petit pays d’Afrique centrale peuplé de moins de 2 millions d’habitants à dominance chrétienne. Les députés ont voté mardi 23 juin 2020 une loi qui interdit de punir une personne à cause de son orientation sexuelle.
48 députés ont voté pour et 24 autres ont voté contre ce texte très controversé dans l’opinion. 25 députés se sont abstenus. Leur vote n’a pas été considéré comme des suffrages exprimés. Les débats avant le vote ont été houleux et ont duré plusieurs heures. Malgré sa majorité absolue, le PDG n’a pas obtenu une majorité écrasante à l’issus du vote.
La loi n°042/2018 du 05 juillet 2019 qui permettait au législateur de punir tout acte d’homosexualité vient d’être modifiée à l’initiative du gouvernement dirigé par le Premier ministre Julien Nkoghé Békalé, un catholique pratiquant.
Le vote des députés permet de retirer l’alinéa 5 de l’article 402 du Code pénal en vigueur depuis juillet 2019 qui condamnait l’homosexualité.
Désormais, les homosexuels peuvent se marier librement, s’embrasser en public… bref jouer aux amourettes partout comme dans les rues de Paris, Londres, Tel Aviv etc.
Il reste cependant un petit obstacle. Le Sénat. Le parlement gabonais étant bicaméral, la loi votée par les députés doit être également votée en des termes identiques pour espérer être promulguée par le président de la République. En cas de divergence ou contradiction, les deux chambres du parlement se réunissent en congrès pour harmoniser le texte avant de passer au vote.
Le Senat gabonais comme l’Assemblée nationale est dominé par le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir). Pas vraiment de doute que le texte passera comme une lettre à la poste.