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Gabon : Julien Nkoghe Bekalé et son gouvernement entendent bien dépénaliser l’homosexualité malgré la fronde des députés d’opposition
Publié le mardi 23 juin 2020  |  LaLibreville.com
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© Autre presse par DR
Suivi du Programme d’actions prioritaires du gouvernement, secteur éducation
Le premier ministre Julien Nkoghe Békalé s’est entretenu avec le professeur Patrick Mouguiama-Daouda, ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, Madeleine Edmée Berre, ministre de l’Emploi, de la Fonction publique, du Travail, de la Formation professionnelle, chargée du Dialogue Social et Yolande Nyonda, ministre déléguée à l’Education nationale.
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Le premier ministre Julien Nkoghe Bekalé n’en démord pas. Il semble déterminé à retirer du nouveau Code pénal les dispositions relatives à l’homosexualité. Celles-ci y avaient introduites en 2019 après leur adoption l’année précédente par le seul Sénat, l’Assemblée nationale étant alors temporairement suspendue par la Cour constitutionnelle en attendant la tenue des élections législatives qui ont finalement eu lieu en octobre 2018. L’Exécutif devra cependant faire face à une fronde des députés d’opposition, vent debout contre cette possible dépénalisation de l’homosexualité.

Le nouveau Code Pénal, en son article 402 inclus dans le titre XIV, intitulé « Des agressions sexuelles et des atteintes aux mœurs », avait intégré les dispositions d’une loi votée en 2018 par le seul Sénat réprimant l’homosexualité.

L’alinéa 5 de cet article 402 dispose en effet que « constituent des atteintes aux mœurs les relations sexuelles entre personnes de même sexe », faisant ainsi de l’homosexualité un délit passible de « 6 mois d’emprisonnement et 5 millions de FCFA d’amende ».

Des dispositions sur lesquels le gouvernement entend aujourd’hui revenir en les retirant du Nouveau code pénal, dépénalisant ainsi l’homosexualité.

Mais, sur cette question sensible qui divise la société gabonaise, le gouvernement devra faire face à une fronde des députés de l’opposition.

Dans un court post publié hier, dimanche 21 juin, sur sa page Facebook sous le titre « Pourquoi dépénaliser l’homosexualité au Gabon !? », le député du Rassemblement pour la patrie et la modernité ( RPM) Edgard Owono Ndong affirme que « sur proposition du gouvernement, l’Assemblée nationale s’apprête à voter le retrait de l’alinéa 5 de la loi 042/2018 relative à l’homosexualité ».

« Je reste convaincu qu’il faut un débat national sur ce sujet », a réagi l’élu du canton d’Elelem dans le département du Woleu Edgard Owono Ndong, notoirement opposé comme la plupart des députés de son groupe et du président de son parti, Alexandre Barro Chambrier, à toute dépénalisation de l’homosexualité.

Mais face à cette levée de boucliers des élus de l’opposition, le chef du gouvernement se dit déterminé et affiche sa volonté. « Il est personnellement très engagé dans le combat pour la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon », assure-t-on du côté de la Primature, en précisant que « l’enjeu est sociétal et démocratique car les dispositions réprimant l’homosexualité ont été adoptées seulement par le Sénat et non l’Assemblée nationale qui ne s’est jamais prononcée ».

Mais, assurément, l’enjeu est également économique. Un nombre croissant d’aides et de subventions accordées en particulier par les institutions multilatérales sont conditionnées à la mise en oeuvre dans les pays demandeurs de législations assurant la non-discrimination en fonction notamment de l’orientation sexuelle.
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