En franchissant la barre des 4000 cas testés positifs au coronavirus, le Comité de pilotage par la voix de son porte-parole a indiqué que le Gabon tout entier est désormais touché, à l’exception la province de la Nyanga.
Lundi 15 juin dernier, c’était le record, 570 nouveaux cas testés positifs au Covid-19. Depuis vendredi dernier, le Copil avait cessé de communiquer, et l’opinion annonçait déjà la couleur quant aux nombreux cas que l’on allait enregistrer durant cette période. Le Gabon a officiellement dépassé la barre des 4000 cas depuis lors.
Plusieurs observateurs pensaient que le virus était finalement maîtrisé il y a encore quelques jours. Le Copil enregistrait durant trois jours moins de 100 cas par jours. Aujourd’hui, c’est encore pire, et les 570 cas enregistrés dernièrement montrent le contraire. Le virus se propage à une vitesse incroyable.
En effet, selon l’inventaire suivant, il est possible de dire que le virus n’a pas vraiment chômé ces derniers jours :
- du 1er cas à 1 000 contaminations : c’est le 12 mars que le Copil annonce que ses services ont enregistré une première personne testée positive. Ce n’est que le 13 mai que le cap des 1 000 cas a été atteint et franchi. Soit 1 004 personnes touchées par la pandémie. Il a donc fallu 62 jours pour que ces données deviennent une triste réalité.
- de 1 000 à 2 000 cas positifs : on avait espéré que la vitesse de propagation de ce Covid-19 respecterait le même laps de temps. Ce fut une mauvaise appréciation.
En effet, du 13 au 25 mai, il n’a fallu que 12 jours pour que les Gabonais soient confrontés à l’annonce de 2 135 personnes testées positives au coronavirus depuis le début de la pandémie au Gabon. C’était surtout le signe que la machine s’était totalement déréglée. Entre la communication du Copil qui passait mal, la population qui a mis du temps à comprendre l’ampleur du mal, le confinement qui avait des résultats mitigés, la distribution des kits alimentaires et des laissez-passer qui avaient été épouvantables, beaucoup s’interrogent sur l’origine de cette flambée.
- de 2 000 à 3 000 cas : dans cet intervalle, la vitesse de propagation est presque semblable à la précédente. Il n’a fallu que onze jours pour passer de 2 000 à 3 000 contaminations (du 25 mai au 5 juin). À ce moment, le virus a atteint l’intérieur des terres et y a contaminé à tout-va. Au point que le Haut-Ogooué et son chef-lieu, Franceville, deviennent les seconds clusters du Gabon. Et 7 provinces sur 9 sont touchées à ce moment.
- de 3 000 à 4 000 cas : sur cette période, on a encore perdu une journée. Cette fois, il a suffi de… dix jours pour passer de 3 101 cas à 4 033 personnes testées positives. C’est l’annonce subliminale faite par le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus le lundi 15 juin.
Les autorités doivent désormais se poser les bonnes questions et entreprendre la bonne riposte contre la propagation du coronavirus. A ce jour, seul la province de la Nyanga n’est pas touchée par la pandémie. Libreville et Franceville sont les principaux foyers du Covid-19.