Dans un bref entretien accordé dimanche dernier au bureau provincial de l'Agence gabonaise de presse (AGP), le secrétaire départemental du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Bekale Engongah, condamne un acte qu'il impute à des jeunes gangsters.
Prié de donner son sentiment sur ce qui apparaît comme une tentative de cambriolage du siège du Parti démocratique gabonais, le secrétaire départemental du parti au pouvoir indique avoir été informé par le vigile.
«J'ai reçu très tôt ce dimanche un coup de fil du gardien du bâtiment qui abrite le siège local de notre parti, immédiatement après, avant de me rendre sur place, j'ai avisé le secrétaire provincial chez lui à Mitzic», explique-t-il,
Avant de poursuivre : «C'est en faisant sa ronde nocturne habituelle à 5h du matin qu'il a découvert une tentative d'incendie de la porte de la salle multimédias, sans doute pour y dérober le parc informatique qui s'y trouve, de même que des gratiffis indécents sur le mur, sur le coordonnateur général des affaires présidentielles», a-t-il déclaré, soulignant l'absence de moralité et de civisme qui caractérise la jeunesse gabonaise actuelle. Pour lui, la politique est un débat d'idées et pour lui faire de la politique ne consiste pas à détruire ce qui appartient à un parti politique, fut-il adverse.
«Je condamne donc avec véhémence, en ma qualité de secrétaire départemental du PDG du Woleu, cet acte de vandalisme qui n'honore pas la province du Woleu-Ntem et j'exhorte naturellement le secrétaire provincial à saisir la justice», a poursuivi M. Bekale Engogah, pour qui les faits condamnés ici ne sont pas des militants d'un parti de l'opposition.
«Pour ma part, je pense que ces actes ne sont de nos frères de l'opposition, mais des bandits, je veux dire des jeunes malfrats qui écument la ville d'Oyem et si le gardien avait été armé, sans doute qu'on aurait déploré un ou plusieurs morts ou des blessés, j'en appelle donc ici à la responsabilité des parents que nous sommes», a-t-il déploré, notant au passage qu'à Oyem tous les partis politiques implantés cohabitent pacifiquement depuis des décennies, hormis la parenthèse malheureuse des années 90.
Appelant les militants du PDG au calme, au rassemblement et à la sérénité, le secrétaire départemental de leur formation politique les a rassurés quant à la bonne marche du PDG dans le département.
«Il n'y a pas une guerre de partis à Oyem, cet acte est uniquement celui de jeunes malfrats et ils répondront de leur acte devant la justice, je demande donc aux camarades de ne pas céder à l'intimidation, car le fonctionnement régulier du PDG n'est en rien entravé», a conclu le responsable politique.