Deuxième plus petit producteur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) avec une production estimée à 200 000 barils/jour en 2019, le Gabon n’en demeure pas moins un pays stratégiquement important pour la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Dans ce contexte, le nouveau cycle d’octroi de licences pétrolières lancé en novembre 2018 et qui a déjà rencontré un succès significatif avec plusieurs signatures, revêt une importance capitale pour la zone comme l’a souligné Leoncio Amada Nze, président de la région CEMAC à la Chambre africaine de l’énergie.
« Reportée à une date ultérieure » en réponse aux restrictions imposées par la Covid-19, comme le soulignait le ministre du Pétrole Vincent de Paul Massassa le 23 avril dernier au plus fort de la crise pétrolière, le nouveau cycle d’octroi de licences pétrolières qui concerne pas moins de 35 blocs pétroliers, constitue un enjeu capital pour « les investissements futurs dans toute la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) », comme l’a rappelé Leoncio Amada Nze, président de la région CEMAC à la Chambre africaine de l’énergie.
En effet, lancé le 7 novembre 2018 à Cape Town en Afrique du Sud, ce 12e appel d’offres pour l’attribution de 35 blocs pétroliers du bassin sédimentaire gabonais, souligne l’ambition du pays d’accroître sa production tout en renouvelant ses réserves. Attractif en raison du nouveau code des hydrocarbures promulgué il y a un peu moins d’un an, cet appel d’offres vient d’être appuyé par la Chambre africaine de l’énergie, qui a récemment noté « l’engagement continu du Gabon à offrir un environnement commercial favorable aux investisseurs » et invité ces derniers à bénéficier de sa prolongation.
Par ailleurs, « faisant écho à plusieurs recommandations émises dans le cadre de son Agenda du secteur de l’énergie africain », ce 12ème appel d’offres du Gabon devrait donc effectivement, à terme, booster les investissements dans la zone CEMAC en étant un véritable catalyseur. On notera que pour sa réussite, la Direction générale des hydrocarbures et PGS ont mis les petits plats dans les grands en proposant plus de 65 000 km2 de données sismiques 3D et plus de 21 000 km de données sismiques 2D, soit un total de 86000 km2 de données sismiques pour les 167 puits mis aux enchères.