Libreville - Cette mesure adoptée vendredi en Conseil des ministres vise à mieux sécuriser l’argent de l’Etat.
Le Conseil des ministres de vendredi dernier placé sous la présidence d’Ali Bongo Ondimba a adopté à l’unanimité l’avènement du «visa d’opportunité et de conformité». Délivré par la Présidence, cet agrément qu’il faudra désormais obtenir avant tout engagement financier de l’Etat a pour but d’optimiser la gestion des finances publiques et de poursuivre davantage la réforme de l’Etat. Selon le communiqué ayant sanctionné les travaux, cette mesure a été prise «dans le souci de renforcer le contrôle dans la conclusion des contrats, concessions et conventions engageant l’Etat gabonais».
En effet, de l’avis des spécialistes, tout engagement financier de l’Etat dans le cadre d’un contrat, d’une concession, d’une convention ou leurs avenants devra dorénavant requérir une approbation de la Présidence de la République. En clair, aucun fonds de l’Etat ne sera décaissé en la matière sans l’avis favorable préalable de la plus haute institution du pays. «Désormais, une institution, la plus haute de toute, qui a une vue d’ensemble sur les politiques publiques, sera habilitée à juger de l’opportunité de chaque dépense. C’est un garde-fou qui permettra d’éviter les dépenses inutiles ou de complaisance que certains étaient amenés à autoriser par le passé et d’assurer une forme de cohérence dans l’action publique», note un enseignant de l’Université Omar Bongo. Selon cette source, en ces temps marqués par la pandémie du COVID-19, cette disposition vise «une contraction du budget, ramené à 3,0471 milliards de francs CFA. Ce qui impose d’être encore plus sélectif, tel un bon père de famille, dans l’usage des deniers publics». Une révolution en somme dans la gestion des finances publiques au Gabon.