La Loi de finances rectificatives a arrêté le budget 2020 de l’Etat à 3047,1 milliards de francs CFA, contre 3330,7 milliards dans la Loi de finances initiale. Soit une baisse de 9% correspondant à 283,6 milliards de francs CFA, imputable à la pandémie du Covid-19.
Réuni en conseil des ministres le 12 juin à Libreville, le gouvernement a adopté le projet de Loi de finances rectificatives 2020. Ainsi, le budget est équilibré en ressources et en charges à 3047,1 milliards de francs CFA contre 3330,7 milliards dans la Loi de finances initiale. Soit une baisse de 9% correspondant à 283,6 milliards de francs CFA.
Aussi, le projet de budget visé, prévoit notamment un niveau de dépenses d’investissement (hors recettes affectées) de 380 milliards de francs CFA contre 513,2 milliards dans la Loi de finances rectificative. Soit une baisse de 26% correspondant à 133,2 milliards de francs CFA.
«Le projet de Loi de Finances rectificative pour l’année 2020 s’inscrit dans un contexte particulier marqué par la propagation de la Covid-19 au niveau mondial en ayant des conséquences sur l’économie nationale», a expliqué le gouvernement. La rectification du budget initial tient compte de plusieurs hypothèses. Il s’agit d’un maintien de la production pétrolière à 10,4 millions de tonnes métriques ; une chute du prix du baril du pétrole gabonais à 30 USD contre 57 USD dans la Loi de finances initiale.
A ces hypothèses s’ajoutent une baisse de 15,3% par rapport à la LFI, des exportations de manganèse à 5,985 millions de tonnes métriques au lieu de 7,069 millions de tonnes métriques ; un prix de vente de la tonne de manganèse en moyenne de 147,3 USD contre 204,1 USD dans la LFI, soit une baisse de 27,8% ; un taux de change du dollar stabilisé à 585 francs CFA.
Tout en poursuivant les réformes structurelles annoncées dans la Loi de finances initiale, le collectif budgétaire 2020 met l’accent sur «le renforcement du système de santé et de protection sociale ainsi que sur le soutien aux activités productives afin d’assurer la stabilité macroéconomique et préserver l’emploi», a conclu le gouvernement.