Trois mois après la détection du premier cas de Covid-19 au Gabon, les entreprises et institutions ont entrepris de faire dépister leurs agents. Selon le Comité en charge de la riposte, les résultats montrent que 77% des personnes positives étaient du secteur privé et 23% du secteur public.
Pour participer à la lutte contre la propagation du Covid-19, les institutions ont entrepris de faire dépister leurs agents. Faisant le bilan de 3 mois après l’apparition de cette pandémie dans le pays, le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus (Copil) a indiqué que 1 476 prélèvements au total ont été effectués en milieu professionnel au 12 juin. Au nombre des tests, 59% issus du secteur privé et seulement 41% dans le secteur public. «Les résultats montrent que 77% des personnes positives étaient du secteur privé et 23% du secteur public», a déclaré le porte-parole du Copil. Ne décrivant par ailleurs pas une situation alarmante, Guy-Patrick Obiang estime que «ça montre que le secteur privé fait de plus en plus d’efforts pour le dépistage de leurs agents». Le Copil recommande que le secteur public suive cet exemple.
Selon le Copil, la situation globale est telle que «50% des contaminations se font dans la famille». De mai à juin, le pourcentage de contamination en milieu familial est passé de 40,9% à 50,8%. Tandis qu’au niveau professionnel, une diminution du nombre de contamination a été observée, passant de 24,4% en mai à 16% au 12 juin. «Cela s’explique par le respect des gestes et mesures barrières» a commenté Guy-Patrick Obiang qui indique que de façon générale, les hommes sont plus touchés par le virus que les femmes. «61% des malades sont des hommes. Ils respectent moins la mesure de la limitation des sorties non essentielles», a-t-il déclaré.
Signalant également que plus de 50% de contaminations concernent les 30-49 ans, le porte-parole du Copil parle d’une tendance baissière chez les moins de 20 ans. Soit, 9% de contaminations au 12 juin. Toujours en milieu professionnel mais sur le plan sanitaire, a indiqué Guy-Patrick Obiang, il a été noté au 12 juin une augmentation du nombre de cas du personnel de santé passant de 8,2% à 12,7%. Cette augmentation, a-t-il fait savoir, est liée à la découverte des cas dans les provinces où les équipes ne seraient pas assez aguerries.