Loué par l’ONU et l’OMS pour son « efficacité » et sa « transparence », le Gabon dresse le bilan de 3 mois de riposte contre le Covid-19

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Publié le samedi 13 juin 2020 | LaLibreville.com

© Autre presse par DR
Le président Ali Bongo Ondimba réceptionne du matériel médical en vue de lutter contre la propagation du Covid 19
Le Président gabonais, Ali Bongo Ondimba a personnellement réceptionné mercredi une quantité importante de matériel médical destiné à renforcer la riposte contre le covid19.

Hier vendredi, trois mois jour pour jour après la détection du premier cas testé positif sur son territoire, le Gabon, via le Comité de riposte contre le Covid-19, a dressé le bilan de la riposte face à l’épidémie. En Afrique, le pays est considéré par les institutions internationales comme l’ONU ou l’OMS comme l’un des plus efficaces dans la lutte contre le virus. Doté des capacités de test les plus élevées par rapport à sa population, il est aussi loué pour sa politique de communication particulièrement transparente.

Bon élève continental de la riposte face au Covid-19, le Gabon a brossé hier le bilan de trois mois de lutte contre l’épidémie via le Comité de riposte contre le coronavirus au Gabon.

Après avoir rappelé la stratégie mise en oeuvre par les autorités depuis le déclenchement mi-mars de l’épidémie, misant sur la prévention et sur la réactivité, le Comité a égrainé les chiffres permettant d’effectuer une comparaison entre le Gabon et le reste du monde.

0,66 % de décès au Gabon contre 2,66 % en Afrique centrale

Si dans le monde, 7 514 559 ont été testés positifs, 421 458 sont décédés (5,61 %) et 3 540 696 ont été guéris (47,12 % ), si en Afrique, ces chiffres s’élèvent à 216 446 cas positifs, 5 756 décès (2,66 %) et 97 068 guéris (44,85 %) contre, en Afrique centrale, 22 208 cas positifs, 457 décès (2,06 %) et 8 014 guérisons (36,07 %), au Gabon, les indicateurs sont nettement plus positifs avec 3 463 cas positifs, 23 décès (0,66 %) et 1 024 guérisons (29,57%).

Le Comité de riposte donne également des statistiques précises sur la répartition géographique du nombre de cas dans le pays, comme au sein de la capitale, mais aussi par tranches d’âge (seuls 9 % des cas concernent les moins de 20 ans), par sexe (39 % d’hommes contre 61 % de femmes) ou encore sur l’évolution du mode de transmission (d’abord intra-familiale, puis dans le milieu professionnel).

A noter également qu’en un mois, le Gabon est passé de 1 000 à 11 000 tests et de 4 à 7 laboratoires susceptibles d’en faire.

Depuis le début de la crise du Covid-19, le Gabon est considéré comme l’un des meilleurs élèves de la riposte en Afrique, tant sur le volet préventif que curatif. Il est en particulier loué pour sa politique de tests (le pays est sur le continent celui dont les capacités de tests en rapport à sa population sont les plus élevés) et pour sa politique de communication très transparente.

Ces derniers mois, les institutions internationales ont à plusieurs reprises louées les efforts des autorités gabonaises. C’est le cas de l’OMS ou encore de l’ONU.

« Je dois sincèrement félicité le gouvernement gabonais pour sa transparence depuis le début de l’épidémie », déclare M. Jackson, expliquant qu’« une information fiable et transparente », ce qu’ont mis en oeuvre les autorités gabonaises, « est à la base d’une bonne riposte. Et au Gabon, il y a eu une totale transparence », ajoute l’invité, confirmant ainsi le statut du pays de bon élève du pays à l’échelle de l’Afrique sur le continent africain.

Le pic de l’épidémie atteint fin mai ?

« Je dois sincèrement félicité le gouvernement gabonais pour sa transparence depuis le début de l’épidémie », a déclaré le coordinateur résident du système des Nations Unies au Gabon, Sir Stephen Jackson, expliquant qu’« une information fiable et transparente (était) à la base d’une bonne riposte. Et au Gabon, il y a eu une totale transparence », a martelé M. Jackson, invité vedette de l’émission radio-télévisée « Covid en clair ».

Enfin, du bilan de ces trois mois de riposte face au Covid-19, on peut peut-être tirer une grande conclusion. A la lecture des chiffres, il semblerait que le pays pourrait avoir atteint le pic de l’épidémie. En effet, après avoir augmenté jusqu’à fin mai, le nombre de cas positifs est en reflux sur la première quinzaine de juin ; ce, en dépit de l’augmentation des capacités de test dans le pays.

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