Covid-19 : Ce qu’a dit Ali Bongo à l’Union africaine

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Publié le vendredi 12 juin 2020 | LaLibreville.com

© Autre presse par DR
Riposte contre le Covid-19 / Union Africaine : Ali Bongo a pris part par visioconférence à la réunion des chefs d’Etat de l’UA

Le chef de l’Etat gabonais a participé jeudi 11 juin, en sa qualité de président en exercice de la CEEAC, aux côtés de ses homologues des autres régions économiques du continent, à une réunion par visioconférence du Bureau de l’Union Africaine, présidée par le sud-africain Cyril Ramaphosa, pour dégager des solutions susceptibles de permettre à l’Afrique de sortir de la crise du Covid-19.

Selon plusieurs sources, Ali Bongo Ondimba est longuement revenu sur le volet sanitaire de la riposte face au Covid-19, rappelant la nécessité de déployer une stratégie sous forme de triptyque : tester – tracer – traiter, et rendant un vibrant hommage aux personnels de santé sur l’ensemble du continent.

Mais c’est sur le volet économique que le numéro un gabonais, par ailleurs président en exercice de la CEEAC, a lourdement insisté. « A juste raison car l’Afrique a, selon les spécialistes, plus à craindre du contre-coup économique et social de la crise sanitaire que de la crise sanitaire elle-même dont elle est plus épargnée que d’autres régions du monde », explique un haut-fonctionnaire travaillant au sein de la Commission économique de l’UA.

« Au-delà de la lutte contre la pandémie qui continue de sévir, nous devons dès à présent concentrer nos énergies pour la relance de nos économies. Il s’agit notamment de soutenir nos entreprises et les ménages afin de relancer la production et la consommation, d’une part, et œuvrer à l’accélération du processus d’industrialisation de l’Afrique Centrale et particulièrement la mutualisation des ressources des Etats, d’autre part », a déclaré le numéro un gabonais.

« Il convient également d’accélérer les réformes visant l’intégration économique et commerciale de la Communauté, ainsi que l’amélioration du climat des affaires en vue de renforcer la confiance entre les banques commerciales et les entreprises et accroître le volume de crédits octroyés par celles-ci », a ajouté M. Bongo Ondimba.

Ce dernier a par ailleurs « not(é) avec satisfaction que, au plan continental, certaines actions ont d’ores et déjà été bénéfiques. Je pense notamment aux négociations avec les Institutions financières internationales qui ont permis des allègements de dettes au titre du Fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes, ou aux prêts à taux zéro ainsi qu’au moratoire sur la dette d’un an, qui donnent un léger répit à plusieurs de nos pays », saluant au passage « l’Union Africaine, les Nations Unies, le G20, le FMI, la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement, pour toutes les initiatives déjà prises en soutien aux pays africains ».

Cette réunion fait suite à l’entretien en début de semaine entre les émissaires du président de l’UA et le chef de l’Etat gabonais (lire notre article). Si la parole du président gabonais porte autant à l’échelle du continent à l’occasion de cette crise liée au Covid-19, c’est pour plusieurs raisons comme l’explique un ambassadeur occidental en poste dans la sous-région.

« D’abord, M. Bongo Ondimba s’exprime en tant que président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale. Ensuite, celui-ci s’est beaucoup impliqué dans la résolution de la crise sanitaire. Enfin, comme le reconnait à la fois l’ONU et l’OMS, le Gabon est l’un des pays dont la riposte a été la plus efficace à l’échelle du continent. Qui plus est, celui-ci a fait preuve d’une transparence peu commune tant sur qu’à l’extérieur du continent à cette occasion », observe le diplomate, réputé être l’un des plus fins africanistes dans son pays.

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