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Gabon : Le syndicat national des enseignants et chercheurs s’oppose (pour l’instant) au plan de reprise partielle des activités académiques
Publié le mardi 9 juin 2020  |  LaLibreville.com
L`Université
© Autre presse par DR
L`Université Omar-Bongo (UOB)
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Au Gabon, le gouvernement compte bien assurer une reprise prudente des activités académiques, l’épidémie de Covid-19 n’étant toujours pas en phase descendante. Il se heurte toutefois au corporatisme des syndicats qui tentent de mettre à profit la situation pour pousser leur avantage et faire valoir leurs revendications salariales. Une forme de « chantage » qui n’empêche toutefois pas les négociations de se dérouler entre le ministère de l’Enseignement supérieur et les partenaires sociaux.

A la maison depuis le mois de mars à cause du Covid-19, les étudiants gabonais pourraient reprendre physiquement les cours le 14 septembre et terminer l’année académique le 12 décembre.

L’annonce a été faite, à l’issue des assises de l’Enseignement supérieur qui se sont tenues les 27 et 28 mai, par le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur le 6 juin. Celui-ci a indiqué qu’une reprise des activités académiques spécifiques se fera du 15 juin au 9 août.

Toutefois, avant cette date, une reprise est prévue du 15 juin au 9 août. Elle concernera six activités spécifiques ne nécessitant pas une grande mobilisation. C’est le cas notamment de la correction des examens du premier semestre et délibérations si les examens ont été tenus (sachant que plus que 80 % des établissements ont entamé le semestre) ; des soutenances des travaux de recherche ou de stages qui, avec le contexte sanitaire, ne seront réservées qu’à 10 personnes parmi lesquelles l’impétrant et 3 membres du jury ; la formation des enseignants-chercheurs pour la mise en place des cours en ligne afin de mieux préparer le passage à la généralisation de l’enseignement à distance ; la rédaction des cours pour la rentrée 2020-2021 ; le travail en commission pour la réforme des textes réglementaires sur le LMD en République gabonaise afin d’introduire la notion de virtualité mais aussi, revoir les obligations hebdomadaires de service des enseignants-chercheurs et affiner la reprise des cours à effectifs réduits (essentiellement pour les masters et les formations doctorales avec pour principe, la formations des groupes de 10 afin de respecter les mesures barrières et la distanciation physique).

Mais pour l’heure, ce calendrier de reprise partielle des activités académiques se heurtent aux revendications du Syndicat national des enseignants et chercheurs. Comme l’indique son président, Jean-Rémy Yama, par ailleurs leader de la confédération syndicale Dynamique Unitaire (DU), celui exige l’apurement des arriérés de prime avant toute reprise des activités. « Nous exigeons que le gouvernement paye ses dettes vis-à-vis des enseignants et chercheurs dans la perspective d’une reprise des cours », a déclaré le syndicaliste.

Face à ce que certains considèrent comme une revendication légitime, d’autres comme un « chantage » des négociations sont en cours entre le gouvernement et les partenaires sociaux. C’est heureux car, chacun en convient, in fine, c’est l’intérêt des élèves qui doit primer. Déjà pénalisés par la crise du Covid-19, ceux-ci ne devraient pas l’être à nouveau par un conflit social.
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